Taux journaliers : la grosse bourde du gouvernement australien
Les services du gouvernement fédéral australien à Canberra ont par erreur fait circuler les taux journaliers appliqués par 400 sociétés de conseil qui collaborent avec l’État – et ce auprès de 22 entreprises de conseil qui se sont donc retrouvées avec les données concurrentielles de leurs camarades sur le marché.
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Les TJM de 400 sociétés de conseil ont été mis en place publique par erreur par le gouvernement fédéral australien : c’est ce qu’a appris l’Australian Financial Review (AFR). Parmi les données concurrentielles de 400 cabinets de conseil qui ont été communiquées à 22 d’entre elles figurent notamment les TJM du BCG ou de McKinsey.
Un des Big Four s’est ainsi retrouvé avec les données de ses trois principaux concurrents, a appris l’AFR.
Fureur des cabinets concernés par la fuite : les tarifs auxquels sont vendues leurs missions sont une donnée hyper confidentielle et un élément concurrentiel central.
En cause, une erreur d’un département des services centraux de l’État qui a fait circuler par erreur et à plusieurs reprises un document contenant les tarifs des cabinets de conseil intervenant dans le secteur public.
Révélée récemment par la presse australienne, l’erreur a déjà donné lieu à des excuses du gouvernement aux cabinets affectés. Le gouvernement leur a par ailleurs fait savoir que des mesures avaient été prises pour que pareille erreur ne se reproduise pas.
Concrètement, les 22 destinataires des TJM ont reçu ordre de détruire toutes les données reçues, de ne les utiliser en aucune façon ou de les partager plus avant. Ce qui ne convainc que très partiellement les cabinets dont les données ont été partagées à la concurrence.
Un tuyau intéressant à partager ?
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commentaires (2)
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secteur public
- 16/11/24
Le sénateur républicain de Floride est connu pour son extrême fermeté face à la Chine. C’est en raison des activités de McKinsey dans ce pays que Marco Rubio a plusieurs fois remis en cause l’attribution de contrats fédéraux à la Firme.
- 05/11/24
« Consultant, quoi qu’on en pense, cela reste un métier. » Confidence, en off, d’un membre du staff du gouvernement Barnier. « Il n’a jamais été question de supprimer le recours au conseil externe par l’État. » Sa valeur ajoutée serait-elle incontestable ? Exploration avec David Mahé (Syntec Conseil), Jean-Pierre Mongrand (Dynaction, ex-Kéa) et David Cukrowicz (Lastep).
- 25/10/24
Selon le Jaune budgétaire du Projet de Loi de Finances 2025, le montant total des missions de conseil réalisées par des cabinets privés a fondu de moitié entre 2022 et 2023.
- 24/10/24
Le ministère des Affaires et du Commerce a chargé le BCG de déterminer les modalités envisageables pour que les agences postales au Royaume-Uni deviennent la propriété de leurs employés.
- 17/10/24
Ancien de Roland Berger, Emmanuel Martin-Blondet est nommé conseiller chargé de la transformation de l’action publique et de la simplification des parcours de l’usager.
- 11/10/24
Les attributaires du marché de conseil en stratégie et RSE de la RATP, lancé le 2 avril dernier, sont connus : il s’agit d’Arthur D. Little, Avencore, Roland Berger et EY Consulting/EY-Parthenon – sur la partie stratégie.
- 10/10/24
L’Institute for Government (IFG), un think tank indépendant, enjoint le gouvernement à saisir l’opportunité de l’arrivée à échéance de contrats de conseil d’une valeur de 5,4 Md£ pour réduire sa dépendance aux cabinets privés.
- 09/10/24
L’info vient du Wall Street Journal, et elle a de quoi surprendre : le BCG n’a pas hésité à accepter les conditions imposées par les autorités de Shijingshan, un ancien quartier d’aciéries à l’ouest de Pékin, pour participer à un appel d’offres.
- 26/09/24
Sa nomination doit encore fait l’objet d’une validation au Journal officiel, mais Pierre Bouillon devrait diriger le cabinet de la secrétaire d’État en charge de l’IA et du Numérique. Il était dircab adjoint de Stanislas Guerini dans le précédent gouvernement.