
En difficulté depuis au moins 2 ans, les marchés du private equity et du M&A n’en finissent pas de repartir. Face aux incertitudes, les cabinets de conseil en stratégie s’adaptent.
En difficulté depuis au moins 2 ans, les marchés du private equity et du M&A n’en finissent pas de repartir. Face aux incertitudes, les cabinets de conseil en stratégie s’adaptent.
L’associate partner de Bain & Company New-York, Edward Whalley, a quitté le cabinet cet été pour prendre la direction générale du Fonds du bien commun. Il remplace poste pour poste un autre ancien consultant, de McKinsey, Alban du Rostu, qui en était le CEO-cofondateur depuis septembre 2021.
Dans un contexte de net développement du recours aux « operating partners » en France, une nouvelle filiale de Kea voit le jour : Opvise, et ses binômes alliant approche de direction et méthodo du conseil. Le contexte, les enjeux avec les promoteurs de l’initiative, Arnaud Gangloff et Christian Jacqui.
Les cessions d’actifs sont moins nombreuses dans l’attente d’une conjoncture plus favorable. Une forte pression pèse sur les sociétés de conseil. Récit.
Le conseil est souvent une belle carte de visite pour rejoindre le private equity. Et le secteur du PE ne se prive pas de piocher dans le vivier consulting (en parallèle de celui de la banque d’affaires) pour renforcer ses équipes. C’est le cas de 3i, qui compte près de 30 % d’anciens consultants dans sa team parisienne, dont le premier d’entre eux, Rémi Carnimolla, DG France, et le dernier promu, Pierre-Axel (Pax) Botuha, partner, co-responsable du PE en France.
Dans l’opération annoncée le 12 octobre par laquelle Ardian, la société française de capital-investissement, et IK Investment Partners, l’acteur européen du private equity, ont annoncé être entrés en négociation exclusive pour la cession d’une participation majoritaire au capital de Kersia, Bain conseillait et l’un et l’autre.
INDEFI à nouveau aux côtés d’Ardian. Dans sa prise de participation majoritaire au capital de Syclef, le spécialiste d’Aix-en-Provence créé en 2003 dans l’installation et la maintenance de systèmes de réfrigération industriels et commerciaux (800 salariés, 15 acquisitions depuis 2015), Ardian (via son fonds Ardian Expansion) s’est tourné vers INDEFI pour la due diligence stratégique – l’une des spécialités du cabinet.
Le cabinet Kea & Partners a accompagné le fonds d’investissement luxembourgeois BIP Capital Partners dans sa prise de participation dans la société laboutiqueofficielle.com (LBO). Sur cette même opération, de son côté, INDEFI a opéré une vendor due diligence pour le compte d'Azulis Capital, l'un des cédants qui a aussi réinvesti dans l'entreprise.
Le cabinet Bain & Company a été missionné par le fonds Carlyle pour effectuer une étude stratégique concernant l’entreprise portugaise de packaging en plastique rigide, Logoplaste : 500 M€ de chiffre d’affaires, 2 360 salariés, 62 usines dans seize pays, selon le dernier rapport environnemental en date de l’entreprise.
Après L.E.K. Consulting en janvier 2020, Advancy et Kearney en décembre 2019, c’est une fois de plus à un nouveau cabinet de conseil en stratégie qu’Ardian a fait appel. Un turn-over de cabinets que nous évoquions déjà en janvier dernier (ici). La société française d’investissement privé indépendante, Ardian, l’un des leaders mondiaux du private equity, a ainsi missionné le Boston Consulting Group pour sa dernière opération de fusion-acquisition.
La société de conseil en stratégie au service des sociétés de gestion d’actifs INDEFI vient de publier une étude – et sa méthodologie – innovante, intitulée Sustainable buyout, réalisée avec l’ONG dédiée à l’innovation sociale, Ashoka, et Ardian. Cette société française d’investissement privé indépendante, créée en 1996 en tant que division d'Axa, est l’un des leaders mondiaux du private equity – nous lui avions consacré un article en janvier.
Cela fait dix ans qu’INDEFI accompagne la société de capital-investissement, présidée par Dominique Sénéquier, sur l’application du développement durable dans ses investissements, en suivant les critères dits « ESG », environnementaux, sociaux et de gouvernance. « Jusqu’à présent, l’approche se concentrait sur un accompagnement des entreprises investies dans la meilleure maîtrise de leurs risques ESG. Désormais, il s‘agit d’analyser toute la chaîne de valeur des entreprises, c’est-à-dire l’impact de leurs activités, ce qu’elles réalisent au travers de leurs achats, comment elles améliorent leur gouvernance et ce qu’elles mettent en place pour vendre des produits et services plus durables. Cette approche est innovante dans le secteur de la finance et du private equity, sauf bien sûr, pour les fonds spécialisés dans les investissements d’impact », indique à Consultor Emmanuel Parmentier, partner chez INDEFI.
Ces dernières semaines, les fonds d’investissement ont dû tout à la fois mettre sur pause leurs activités transactionnelles et fournir un soutien sans précédent aux entreprises faisant partie de leurs portefeuilles.
Aujourd’hui, ils ont plus que jamais besoin d’y voir clair, de prendre du recul et de travailler des hypothèses de sortie de crise. Fonds et et consultants tâtonnent pour dessiner les contours de la sortie de crise.
Isabelle Gallo, qui fut senior consultante chez Bain & Company à sa sortie de l'ESSEC de janvier 2010 à 2014, vient d'être cooptée partner par les trois cofondateurs de Breega, un fonds d'amorçage créé en 2015 et qui compte 250 millions d'euros sous gestion.
L.E.K. en janvier, Advancy et Kearney en décembre : l’ex-Axa Private Equity, Petit Prince du private equity à la française, affiche ces derniers mois autant de stratèges que d’opérations.
Comment sont-ils choisis ?
En plein boom depuis plusieurs décennies, les fonds de private equity comptent parmi les principaux clients des consultants en stratégie.
Des quantités colossales d’argent disponible, abondées par de la dette à bas prix, et un nombre restreint de sociétés dans lesquelles investir. Voilà l’équation tendue à laquelle les consultants spécialistes du private equity doivent apporter des solutions, en renouvelant leurs fondamentaux. Une chose est sûre : la demande est forte.
Le fonds de private equity Ardian a cédé à Naxicap ses participations dans Altares, spécialiste de l’information interentreprises.
« Panacher des missions de private equity avec des projets plus longs est avantageux en termes de gestion des ressources. Le taux d’occupation du cabinet est ainsi optimisé, ce qui est intéressant pour nos résultats », explique Rémy Ossmann (ESSEC, 1987), associé chez L.E.K et coresponsable du département private equity.
Depuis plusieurs années, des cabinets de conseil en stratégie se sont positionnés sur cette activité dédiée aux fonds d’investissement. Ce marché stratégique semble avoir encore de beaux jours devant lui.