EDF recherche ses consultants pour les 6 prochaines années
Le montant de ce marché de conseil n’est pas connu. Le précédent atteignait 260 millions d’euros pour la seule partie strat’.
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La date de limite de dépôt des candidatures a été fixée au 27 janvier 2025.
Là où l’appel d’offres de 2021 concernait huit lots, le nouveau n’en comporte qu’un seul, pour des activités de conseil et transformation via trois types de conseil distincts : la résolution « de questionnements stratégiques pour le fonctionnement de l’entité », celle de questionnements « sur les organisations ou leur transformation » et l’accompagnement « du déploiement des solutions vers le plus grand nombre ». L’objectif étant de disposer d’un panel de sociétés de conseil susceptibles de fournir des réponses « construites avec des méthodes, précises et pertinentes dans un contexte métier de l’énergie ».
La durée totale maximale de ce nouveau marché de référencement sera de 6 ans.
Outre EDF, une quarantaine de filiales sont mentionnées. Parmi les plus importantes figurent, sur la dimension stratégique, CTE (Co-entreprise de Transport de l’Électricité, qui détient une majorité du capital de RTE), Hynamics (spécialiste de la production et de la distribution d’hydrogène bas carbone) et Cyclife (filiale spécialisée dans le recyclage des matériaux issus de l’industrie nucléaire) ; pour l’impact financier, EDF Trading (activités de trading sur les marchés de l’énergie) et Edison (filiale italienne d’EDF opérant dans l’électricité et le gaz) ; et sur la transition énergétique et l’innovation, IZIVIA (spécialisée dans les infrastructures de recharge pour véhicules électriques) et Edvance (ingénierie des nouveaux projets nucléaires).
Si la valeur maximale du précédent marché cadre avait été rendue publique, il s’agissait alors d’une première, comme nous l’avait confié Nicole Tomasicchio, responsable Catégorie Achat Prestations intellectuelles d’EDF à cette période. Le groupe semble avoir fait machine arrière.
Quant à son montant – 452 millions d’euros (hors TVA), 260 millions d’euros pour le conseil en stratégie comme déjà indiqué –, il correspondait à quelque chose de « classique » pour EDF, selon Nicole Tomasicchio, sans besoins de « transformations particulières », mais lié « à la vie du groupe ».
La référente de ce nouveau marché de référencement chez EDF n’a pas donné suite à nos sollicitations.
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Lancé début août, l’appel d’offres « géant » du groupe EDF remet en concurrence la cinquantaine de sociétés de conseil en stratégie et management qui avaient été choisis pour la période 2016-2021 et ce plus rapidement que n’y obligent les règles de la commande publique. Dans une volonté de dynamisme des relations contractuelles avec les cabinets de conseil.
Les critères d’aptitude pour candidater
Qu’ils se positionnent à titre individuel ou en groupement, les cabinets devront « démontrer leur capacité » à répondre – a minima – à deux des trois types de missions suivantes : conseil en stratégie, conseil en organisation et conseil en déploiement opérationnel.
Le fait de disposer d’une expérience dans le secteur de l’énergie s’avère également indispensable. À cette fin, les cabinets seront conduits à fournir une liste « des principales missions de conseil assurées dans le secteur de l’énergie au cours des 3 dernières années », tout en précisant les résultats obtenus. Des attestations « de bonne exécution » pour les missions les plus importantes pourront être fournies.
Autres impératifs, la labellisation des cabinets en matière de RSE, ou un engagement à mettre en œuvre une démarche de labellisation AFNOR Engagé RSE niveau 2 (confirmé) ou Ecovadis niveau 2 (médaille d’argent – Silver) – ou encore une certification équivalente, a minima au plus tard lors de l’attribution du marché.
Sur l’ensemble des cabinets ayant candidaté, 20 au minimum seront convoqués pour l’étape suivante, et 40 au maximum. Le prix ne sera pas le seul critère d’attribution.
Qui seront les heureux élus ?
Lors du marché de référencement de 2021, Bain et Corporate Value Associates (CVA) avaient fait partie des cabinets sélectionnés. À partir de septembre 2023, trois membres distincts du comex d’EDF leur ont demandé de les accompagner sur le volet nucléaire – pour le démarrage de l’EPR de Flamanville en 2024 (raccordé au réseau le 20 décembre 2024 et encore en phase de rodage en janvier 2025), la rénovation du parc existant et la mise en service d’une première paire de réacteurs EPR 2 à Penly à horizon 2035-2037.
Parmi les autres cabinets référencés dans le passé, on trouve le BCG, Roland Berger ou Kearney, ainsi que McKinsey. Alors que ce dernier s’est retiré du secteur public en France, se positionnera-t-il pour un marché concernant une grande entreprise et ses filiales ayant l’État à leur capital ?
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