Guerre des talents : aux US, les MBB sortent le chéquier
Dans un marché des talents ultraconcurrentiel, et malgré le retournement de la conjoncture macro-économique, McKinsey, le Boston Consulting Group et Bain (MBB) mettent en œuvre de colossales augmentations de salaire aux États-Unis pour attirer les meilleurs talents.
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Ce sont des informations du Financial Times : les recrues diplômées d’un MBA verront leur salaire à l’entrée des MBB faire un bond. Dorénavant, dit le quotidien économique, leur salaire de base atteindra 190 000 à 192 000 dollars, contre 175 000 dollars aujourd’hui. Des chiffres auxquels pourront s’ajouter des variables de 25 000 dollars par an.
De même, les recrues après master sans MBA verront leur salaire de base progresser de 12 %, à 112 000 dollars par an chez Bain et McKinsey, et à 110 000 au BCG.
Ce qui confirme que quand bien même la croissance des États-Unis s’est tassée aux deux premiers trimestres de l’année 2022 (-1,6 % et 0,6 %), l’activité des cabinets de conseil en stratégie reste très soutenue.
Et illustre également la bataille des talents que se livrent les plus grands cabinets de conseil en stratégie, qui sont également en compétition avec les banques d’affaires ou les cabinets d’avocats d’affaires (relire notre article).
Keith Bevans, le patron mondial des recrutements (que Consultor a interviewé par le passé) décrit « un marché des talents très chaud ». « La compétition que nous devons affronter est plus rude qu’elle ne l’a jamais été. Sur les campus, nous rencontrons des gens intéressés par les entreprises de la tech, qui s’intéressent à d’autres sociétés de conseil que la nôtre, qui pensent à démarrer leur propre start-up, ou songent à rejoindre directement les fonds de private equity », dit-il.
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Un effet rattrapage brutal : tel est le retour d’expériences de responsables des ressources humaines, de recruteurs, de partners, de chasseurs de têtes, de coachs spécialisés dans l’accompagnement des candidats, bref de tous les acteurs du recrutement dans le conseil en stratégie. Avec la fin des mesures sanitaires, certains optent pour le maintien du 100 % distanciel, d’autres mixent, d’autres encore veulent le retour au bureau pour les entretiens. Une chose est sûre : la chasse aux talents est plus ouverte que jamais et la concurrence entre les cabinets exacerbée.
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