Kéa : départ de la dirigeante de MySezame deux ans après le rachat
Laurence Grandcolas, fondatrice de MySezame devenu une filiale de Kéa en 2022, était également partner du cabinet. Elle va poursuivre ses activités via plusieurs nouvelles entités.
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MySezame est un cabinet de conseil à impact par le coaching stratégique des directions générales et la formation de l’ensemble des collaborateurs. Fondé en 2016, il poursuit un double objectif : aider les organisations à opérer une « bascule par la tête » et/ou « par le corps social », en vue de changer les modèles d’affaires et de réussite en leur sein.
En 2022, dans un environnement concurrentiel commençant à se structurer, Laurence Grandcolas a choisi de s’adosser à une structure plus large, Kéa, pour pouvoir peser dans ce domaine. Devenue partner du cabinet, elle a positionné MySezame comme un « fer de lance » pour accélérer la mission de Kéa — « entreprendre les transformations pour une économie souhaitable ».
Elle tourne à présent la page, en partie seulement, car elle reste présidente de MySezame à ce stade et membre du comité de mission de MySezame.
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Une union de cœur et de raison
À l’issue de la crise sanitaire, Laurence Grandcolas avait donc décidé d’unir les forces de MySezame à celles de Kéa en raison « de valeurs communes et d’un fit humain ». Et, aussi, pour travailler au sein d’un collectif et « évoluer avec des partenaires ».
Le rapprochement avec Kéa fut presque une évidence, le cabinet étant « d’une part devenu société à mission en 2020, d’autre part dans un moment de croissance externe entrepreneuriale visant à renforcer le groupe ». Le fait que Kéa souhaite intégrer des entrepreneurs en leur laissant leur liberté entrepreneuriale fut aussi un argument décisif.
Kéa est le premier cabinet de conseil en stratégie à avoir adopté le statut d’entreprise à mission — et à ce jour, le seul.
Une mission solidement portée, avec MySezame bien arrimé à Kéa
C’est parce que le mariage MySezame/Kéa est réussi que Laurence Grandcolas peut aujourd’hui reprendre une liberté entrepreneuriale pleine et entière. Plus précisément, « la mission de Kéa est totalement incarnée par plusieurs associés : entre autres Arnaud Gangloff, David-Emmanuel Vivot, Anne-France Bonnet, Thibaut Cournarie, Olivier Mouton, Stéphanie Nadjarian et Sophie Serratrice, qui a rejoint Kéa récemment et qui a la dimension sociale chevillée au corps ». Selon la fondatrice de MySezame, sa valeur ajoutée au sein du groupe Kéa serait donc moindre.
Par ailleurs, le recrutement d’un directeur pour MySezame est allé au-delà de ses attentes, avec l’arrivée de Jérémie Viel dans l’aventure MySezame & Kéa. Doté d’un parcours entrepreneurial, conseil et finance durable, il intervient aussi comme conférencier externe à l’ESSEC et à l’ESCP sur les sujets de responsabilité des organisations. L’opportunité de s’embarquer dans d’autres projets a donc convaincu Laurence Grandcolas de « passer le flambeau » au précité en tant que DG.
De nouveaux engagements pour « travailler à une bascule culturelle »
Côté opportunités, l’ex-partner de Kéa a intégré en tant que lead programme la Convention des Entreprises pour le Climat (CEC), sur « les Nouveaux Imaginaires ». Lancée en avril 2024, cette Convention réunit une centaine de membres du Comex de médias, agences de communication et de production — Netflix, Les Échos, TF1, Bayard, Havas, Publicis… L’idée est de déterminer les types de récits pouvant être massifiés en compatibilité avec la transition environnementale et une « économie souhaitable ».
Pour sortir d’une logique « d’accumulation de pouvoir, de biens, de matériel et passer à un monde qui valorise l’utilité, la contribution, le lien et la transmission », Laurence Grandcolas a par ailleurs pris la présidence du Réseau Entreprendre de Seine-et-Marne, réseau au sein duquel elle était engagée depuis 8 ans jusqu’ici à Paris — pour agir sur l’entrepreneuriat de l’intérieur.
Elle investit aussi dans l’impact, par le biais d’un projet lancé fin juin, matérialisé par l’ouverture d’un lieu à l’automne : la Climate House. Porté par 60 entrepreneurs de la tech et de l’impact (30 femmes, 30 hommes), initié notamment par Lucie Basch et implanté dans le Sentier à Paris sur 2 000 m2, ce lieu sera dédié à « la redirection des modèles d’affaires et de réussite ».
Laurence Grandcolas a commencé sa carrière comme consultante chez Bain en 2006 et y est restée 4 ans. Elle a été diplômée de HEC en 2006.
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