Retour en force à la tête d’Editis pour l’ex de McKinsey
L’ancienne engagement manager de McKinsey devenue experte du monde de l’édition avait été évincée du groupe Editis il y a un an en pleine « affaire Guillaume Meurice » (une autre) alors qu’elle en était la DGA.
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Catherine Lucet fait aujourd’hui un retour fracassant en prenant la tête de ce géant de l’édition, 54 maisons, qui compte notamment Robert Laffont, Le Robert, Bordas, Nathan, Perrin, Plon, La Découverte… Editis, qui était détenu depuis 5 ans par Vivendi, 789 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2022, en recul de 8,1 % sur un an, est devenu cette année une filiale du groupe CMI (pour 653 millions d’euros), dont le principal actionnaire est le milliardaire Daniel Kretinsky. Catherine Lucet est chargée de constituer une équipe de direction pour déployer la future stratégie du groupe, en consolidant notamment le marché français.
Rewind. Le livre de l’humoriste Guillaume Meurice, Le fin mot de l’Histoire de France en 200 expressions, co-écrit avec Nathalie Gendrot, devait être publié dans l’une des maisons d’Editis (Le Robert). Un dictionnaire humoristique qui ne manquait pas d’égratigner Vincent Bolloré, premier actionnaire de Vivendi. Le livre sera finalement écarté, et publié chez un concurrent, Flammarion. La DGA d’alors, Catherine Lucet « fait les frais de ce bug » et quitte le groupe. Un licenciement qui avait été à l’époque officiellement démenti par la direction de la communication et par l’intéressée. Mais un départ volontaire-surprise qui avait questionné le monde de l’édition, après 22 ans au sein d’Editis, et un parcours jugé sans faute. Elle a participé au redressement de la maison Nathan, relancé le segment Éducation et Référence qu’elle a dirigé durant 13 ans, et en 2022, avait permis la concrétisation de l’achat d’Educlever, un acteur de poids de l’e-learning.
Cette ingénieure double diplômée de X (1979) et des Mines (1987) a eu une première vie professionnelle de consultante en stratégie, près de 5 ans chez McKinsey, cabinet où elle a été promue engagement manager. Depuis, Catherine Lucet a « embrassé » le monde de l’édition, d’abord DG de Harlequin (1991-1995), puis des éditions scientifiques et médicales Elsevier (1996-2000). C’est en 2001 qu’elle arrive au sein de l’un des acteurs majeurs de l’édition, Editis, nommée présidente des éditions Nathan (un poste qu’elle endossera en parallèle de ses autres fonctions jusqu’en 2022). Entre 2005 et 2007, elle sera présidente des éditions Le Robert. En 2007, Catherine Lucet est nommée DG du pôle Éducation et Référence du groupe Editis, poste qu’elle occupera jusqu’à sa promotion de DGA du groupe 2020, jusqu’à son départ il y a un an. En mai 2020, cette pointure de l’édition s’est aussi impliquée dans la revue Polytechnique Insights comme membre du Comité éditorial ; elle en est sa présidente depuis près de 2 ans.
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« Être à l’école, après l’école » : voilà le souvenir que garde Stéphanie Ferran de ses années conseil, dont huit chez Kearney, avant de gravir les échelons chez Coca-Cola. Depuis fin 2017, Stéphanie Ferran fait coïncider sa passion pour la littérature avec son métier de general manager en charge du développement commercial de Hachette Livre.
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