Comex du CAC 40 : les anciens du conseil en stratégie restent l’exception
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C’est-à-dire que ces anciens qui sont passés par McKinsey, le Boston Consulting Group, Bain, A.T. Kearney ou Roland Berger représentent 7 % du total des 522 membres des comex du CAC 40.
Cette proportion est exactement similaire à celle que nous avions mesurée en 2016 (7 %, trente-six anciens du conseil en stratégie dans les comex du CAC 40), et en ligne avec nos mesures de 2013 (8 %, trente-huit anciens du conseil) et 2011 (6 %).
Ce constat tranche avec la situation en Allemagne où le FAZ a dénombré près de 20% d'anciens consultants en management parmi les directeurs du DAX avec une forte augmentation sur la dernière décennie. Sur les 30 principales entreprises, le DAX 30, 4 CEO sont ainsi passés par McKinsey !
En France, le parcours X ou ENA - fonction publique (cabinet ministériel...) reste la voie royale. Nous avons même constaté la présence de beaucoup plus d'anciens auditeurs du Big 4 que de consultants au sein des comex du CAC 40.
Des groupes où il fait bon être passé par le conseil en stratégie
Parmi les entreprises à compter d’anciens stratèges dans leur comex, Axa, Essilor et LVMH s’illustrent comme les groupes où les anciens de la strat’ ont le plus la cote. Sur douze directeurs à siéger chez Essilor, quatre sont des anciens de McKinsey, du BCG et d’Oliver Wyman. Idem, dans une moindre mesure, chez Axa et LVMH : deux des onze directeurs à siéger aux comex sont passés par McKinsey ou le BCG. Et évidemment Capgemini, la SSII comptant une branche de conseil, voit forcément un nombre important d’anciens consultants arriver au comex : six sur un total de vingt-cinq.
McKinsey et le BCG les plus présents
Ce sont les alumni de McKinsey qui siègent en plus grand nombre dans les comex du CAC alors que le BCG est le plus important cabinet en France, devant les alumni de BCG, ceux de Bain et ceux d'Oliver Wyman.
Note : Les deux directeurs passés par deux cabinets de conseil dans leur carrière sont comptés deux fois dans le graphique ci-dessus.
Pour les anciens juniors, des progressions de carrière plus rapides
La moitié des directrices et directeurs ex-consultants à siéger aujourd’hui ont quitté les sociétés de conseil en stratégie à un grade inférieur à manager, ce qui est conforme à la pyramide des âges du secteur (large à la base, pointue au sommet). Un court séjour dans le conseil en stratégie qui leur permet de rejoindre plus rapidement des fonctions de directeurs que par promotion interne, comme nous le signalions déjà dans nos études antérieures.
À l’instar de Norbert Gorny, directeur de la R&D chez Essilor, qui a après quatre ans chez McKinsey dans les années 1990 passe directement executive vice-president chez le spécialiste allemand de l’optique Carl Zeiss, puis après encore trois ans membre du comex de Zeiss et enfin CEO…
Quand les anciens seniors deviennent PDG
L’autre moitié a, elle, quitté le conseil en stratégie à des grades plus avancés et passe directement à des fonctions de manager ou au-dessus : comme Thomas Buberl, le troisième patron de l’histoire d’Axa nommé à ce poste en 2016. Ancien du BCG, qu’il a quitté comme manager en 2005, il rejoint alors le groupe d’assurance français comme patron de la distribution et du marketing pour la Suisse. Pareil pour Pascal Clouzard, le directeur exécutif France de Carrefour, et ancien principal d’A.T. Kearney : au moment de fermer la porte du conseil pour rejoindre le géant de la grande consommation, il est catapulté directeur des achats internationaux.
Enfin, ceux qui ont quitté le conseil en stratégie comme partners sont immédiatement rentrés dans les comex des entreprises, à l’instar de Amir Nahai (ancien associé de Bain) au comex d’Accor.
Directeurs de la stratégie : moins une chasse gardée des anciens du conseil en stratégie
Moins que par le passé, le conseil en stratégie est un tremplin pour le poste de directeur de la stratégie d’un grand groupe. Ils ne sont que trois sur trente-sept à occuper ces fonctions dans les comex du CAC 40, soit 8 %. Cette proportion avait pu atteindre 18 % et 16 % lors des deux dernières éditions de cette étude.
Parité : un net mieux
Côté féminisation, net progrès en revanche puisque, en valeur absolue, le nombre de femmes anciennement consultants en stratégie qui siègent désormais aux comex a doublé par rapport à la version précédente de cette étude : de quatre à huit, ce qui va dans le sens des efforts que le secteur fournit pour être plus paritaire.
Benjamin Polle pour Consultor.fr
Méthodologie : recensement effectué en octobre 2018 parmi les 522 membres de comex présentés par les entreprises du CAC 40 dans leur document de référence 2017.
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