Classement Consultor des cabinets de conseil en stratégie juillet 2022
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Dans ce sondage, les étudiants scolarisés dans 10 écoles supérieures de commerce et d’ingénieurs indiquent quels cabinets ils connaissent le mieux, parmi ceux référencés dans le guide des cabinets de conseil de Consultor, et ceux pour lesquels ils se verraient travailler.
32 cabinets : tel est le périmètre du marché du conseil en stratégie français (le plus large depuis la création de ce classement) dont HEC Junior Conseil a sondé la notoriété et l’attractivité auprès d’un panel de 504 étudiants.
Ils sont scolarisés à HEC, à l’ESSEC, à l’ESCP, à l’emlyon, à l’EDHEC pour les écoles de commerce, et à CentraleSupélec, Polytechnique, aux Ponts, aux Mines et à Télécom Paris, pour les écoles d’ingénieurs.
Du point de vue de la notoriété, McKinsey conserve le premier rang repris en novembre 2021 dans la dernière édition de notre classement. McKinsey avait été le champion incontesté de ce classement en termes de connaissance de marque, sans discontinuer de 2012 à 2017. Un règne auquel le BCG avait mis fin de 2018 à 2020. McKinsey redevient donc le cabinet le plus connu de ce sondage.
Juste après, pour la 3e édition de suite, EY-Parthenon se classe au 3e rang de la notoriété. « L’esprit boutique adossé à un grand groupe fonctionne bien. Personne en cinq ans ne s’est hissé au 3e rang de la notoriété dans ce classement. C’est une grande source de fierté collective et de motivation », réagit Frédéric Fessart, partner chez EY-Parthenon. « Contrairement à d’autres acteurs, il y a eu chez EY une vraie prise en compte de la spécificité de l’activité de conseil en stratégie. Il suffit de voir que l’immense majorité des partners arrivés de Greenwich Consulting puis d’OC&C sont encore là aujourd’hui, c’est un bon indice ! », complète Stéphan Bindner, partner et patron d’EY-Parthenon en France.
L’effet Big Four
La bonne notoriété d’EY Parthenon est symptomatique d’un effet Big Four dans la reconnaissance d’un certain nombre de marques : ainsi Monitor Deloitte et Global Strategy Group par KPMG apparaissent-ils assez haut dans le classement de la notoriété et ont tendance à monter d’année en année.
« Bien sûr, les moyens des Big Four sont puissants pour se faire connaître sur les campus, c’est porteur de toute évidence. Mais tout n’est pas là : le scoring du classement surpondère les étudiants sondés qui ont été en lien direct avec EY-Parthenon ou connaissent cette marque-là en particulier. De notre point de vue, la bonne notoriété d’EY Parthenon n’est pas qu’un effet de halo lié à la notoriété d’EY », analyse Frédéric Fessart.
Quelle qu’en soit la raison, la progression des Big Four dans ce classement a pour conséquence de rétrograder d’autres cabinets, même si ce n’est que de quelques points : c’est le cas d’Oliver Wyman par exemple (le cabinet était 3e en 2018, il est 8e cette année). Bain et Roland Berger échappent à cette tendance en conservant les 4e et 5e places auxquelles les deux cabinets se sont installés ces dernières années.
Un palmarès de la notoriété divisé en deux mondes
Au-delà, il ressort quelque quatre grands groupes en termes de notoriété : les cabinets qui dépassent les 400 points (McKinsey, BCG, EY-Parthenon, Bain) ; un groupe à 300 points ou plus (Roland Berger, Monitor Deloitte, Global Strategy Group par KPMG, Oliver Wyman) ; Advancy et Kea apparaissent ensuite à leur niveau historique dans ce classement (autour de la 10e place) ; puis vient un groupe de cabinets à 100 points ou plus (LEK, Simon Kucher, Eleven, Eight Advisory).
Puis une certaine rupture s’opère dans les niveaux de notoriété atteints par les cabinets, avec des marques-boutiques qui sont davantage connues dans des cercles très initiés et pas par la majorité des étudiants. Mais des motifs de satisfaction aussi dans cette partie du tableau : « Contents de voir que nous sommes en positif dans votre indicateur de notoriété alors que nous étions en négatif, de mémoire, les années précédentes. C’est un saut symbolique intéressant qui veut dire que plus d’étudiants connaissent la marque… mais ne nous connaissent pas encore vraiment », réagit Raphaël Butruille, directeur chez Vertone qui annonce un travail renforcé sur la marque employeur du cabinet dans les écoles.
Ces résultats qui s’expliquent aussi pleinement par la taille des différents cabinets classés, selon Stevan Urien, partner chez Eleven. « Le nombre de candidats, de stagiaires et de recrues joue énormément dans la notoriété des cabinets. Diviser les scores de notoriété par les effectifs des différents cabinets donnerait une autre photographie », projette-t-il.
Autre miroir déformant à entendre les partners d’Eleven : les écoles retenues. « Le panel nous défavorise quelque peu dans la mesure où il compte quelques écoles dans lesquelles nous ne recrutons pas du tout et où nous ne sommes pas présents », analyse Ambroise Huret, autre partner chez Eleven.
Variations de notoriété d’une école à l’autre
Et il est vrai que, dans une certaine mesure, d’une école à l’autre, le niveau de notoriété peut varier sensiblement pour certains cabinets. À commencer par les groupes d’écoles dans leur intégralité : l’effet Big Four est encore plus prononcé au sein des écoles d’ingénieurs où EY Parthenon, Global Strategy Group par KPMG et Monitor Deloitte sont devant Bain, Roland Berger et Oliver Wyman – là où, dans les écoles de commerce, ces trois derniers cabinets sont respectivement 4e, 5e et 6e et repassent devant les Big Four.
Dans le détail des écoles, d’autres variations sont notables par rapport au classement général.
C’est paroxystique pour PMP à Télécom Paris où le cabinet se classe comme 6e cabinet le plus connu, 9 places au-dessus de son 15e rang dans le classement général de la notoriété.
Un classement exceptionnellement haut qui s’explique par la forte activité du cabinet dans les télécoms, par le fait que Gilles Vaqué, le managing partner de PMP, en est diplômé, et que le cabinet a été le parrain de la promo 2021.
De même, des variations, de moindre amplitude, sont remarquables dans plusieurs écoles : Roland Berger est 4e à l’ESSEC, le BCG 1er à l’ESCP (certes 0,1 point devant McKinsey), ou encore Monitor Deloitte qui est 2e aux Mines.
Inversement, EY-Parthenon est 7e à Polytechnique, loin derrière sa 3e place. « Je resterais prudent puisque seuls 35 étudiants ont répondu. Mais, ceci dit, il est vrai que nous n’avons que cinq polytechniciens parmi nos consultants et que c’est une école où nous sommes peu présents, où nous n’avons pas de cours et où nous devons faire davantage d’efforts à l’avenir », interprète Frédéric Fessart chez EY-Parthenon.
Ces variations sont en effet souvent cohérentes avec les efforts déployés par les cabinets sur les différents campus. « Je ne suis pas étonné que nous soyons un peu plus haut dans les écoles de commerce que dans les écoles d’ingénieurs », réagit Maxime Julian, partner et directeur du bureau de LEK à Paris. « On est plutôt dans le top 10 dans les écoles que nous ciblons, et après la 15e place dans les écoles où nous n’allons pas », appuie aussi Morand Studer, managing partner d’Eleven.
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Bureau, practice : les leviers d’attractivité
Côté attractivité, les tendances amorcées en 2021 se confirment. Le BCG qui, à certains égards, est jugé plus attractif que son grand concurrent McKinsey, creuse l’écart avec ce dernier. On retrouve dans ce classement un quinté de tête plus traditionnel sur le marché français du conseil en stratégie, avec les MBB suivis par Roland Berger et Oliver Wyman. Pour sa première apparition dans le classement Consultor, le rang de BNP Paribas CIBC&T y est particulièrement haut (7e), et nettement plus que son classement en termes de notoriété.
Les uns et les autres identifient assez clairement les leviers qui pourraient favoriser leur attractivité à l’avenir. Ainsi d’EY-Parthenon dont le retour à la Défense voilà deux ans (relire notre article) a nui au taux d’acceptation de ses offres d’embauche.
« On sait que c’est l’un des principaux freins actuels à notre attractivité. Depuis que nous pouvons dire aux candidats que nous serons de retour dans Paris, entre la Trinité et Notre-Dame-de-Lorette, à la rentrée de septembre 2022, nous notons une nette amélioration du taux d’acceptation de nos offres d’embauche qui s’était érodé ces deux dernières années », explique Stéphan Bindner, chez EY Parthenon.
La localisation peut être un levier d’attractivité, la nature des activités, un autre. « Notre ADN est dans la stratégie de croissance. Nous conservons cet ADN mais nous ouvrons à des missions d’organisation et de performance qui peuvent également être très attractives pour certains profils. Cela nous aidera à améliorer notre attractivité, j’en suis sûr », anticipe Maxime Julian chez LEK.
D’autres pointent l’écart qui peut exister dans l’esprit des étudiants entre l’attractivité perçue et l’attractivité réelle des cabinets. « Probablement que certains répondent sur l’attractivité en fonction de la taille du stand ou de la couleur des mugs sur les forums », raille anonymement un autre partner.
Une chose est sûre, tous veulent monter, à l’instar de Maxime Julian chez LEK : « Comme pour la notoriété, étant donné notre taille et la qualité des missions que nous conduisons, nous ne sommes pas à notre fair share. Nous devrions être dans le top 5 de l’attractivité à Paris, à nous de fournir les efforts adaptés de marketing en ce sens. »
Avertissement
Ce classement exclusif a été pensé et élaboré par Consultor. Toute reproduction même partielle du contenu de cette étude est interdite ainsi que toute utilisation commerciale sans l’autorisation préalable de Consultor.
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