L’université du Texas dépense 20 millions de dollars chez Bain & Company
Depuis quelques temps, l’établissement basé à Austin revendique son ambition de « devenir l’université publique avec le plus grand impact au monde », comme l’a rappelé son président Jay Hartzell en novembre 2021. Pour y parvenir, il s’est engagé à élaborer tout un plan stratégique pour lequel il vient de faire appel à Bain & Company.
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L’opération s’est déroulée en trois phases : en mai 2021, l’université du Texas a recruté le cabinet de conseil pour se pencher sur la première phase de cette nouvelle orientation stratégique. Le contrat, fixé à 3 millions de dollars, a été prolongé jusqu’en octobre pour un montant supplémentaire de 1,7 million de dollars. En fin d’année 2021, l’université a demandé l’autorisation d’octroyer 15,3 millions de dollars supplémentaires afin d’aller encore plus loin. « Cette dépense additionnelle vient d’être validée par le conseil d’administration », a confirmé l’université à Consultor.
A quoi vont servir ces 20 millions de dollars confiés à Bain ? La priorité est donnée à l’amélioration des processus d’approvisionnement de l’université. Environ les deux tiers de ce budget serviront en effet à améliorer les achats, mais aussi les technologies de l’information ainsi que d’autres opérations diverses. Le tiers restant soutiendra quant à lui le plan stratégique ainsi que l’élaboration d’un nouveau plan d’action à l’échelle de l’université pour la Diversité, l’équité et l’inclusion (DEI).
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Les cabinets spécialisés dans le conseil en stratégie auprès des acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR) se comptent sur les doigts d’une main. Le marché est pourtant porteur et dynamique. Les cabinets interviennent majoritairement auprès de clients du secteur privé : ils conseillent notamment des fonds et groupes d’écoles dans leur stratégie de M&A.
« Nous prévoyons que l’argent économisé grâce à tous ces efforts sera supérieur à l’investissement en conseil et aidera à financer des initiatives à long terme, au profit des étudiants, des membres du corps professoral et du personnel de l’université du Texas », a déclaré l’établissement, rappelant qu’il dépense environ 1 milliard de dollars chaque année en biens et services. « Les frais de Bain représentent donc moins de 2 % de cette somme et devraient conduire à des processus d’approvisionnement plus intelligents et rapides, générant ainsi des économies à long terme », a-t-il ajouté.
La direction espère également dégager de nouvelles opportunités de croissance grâce au nouveau plan stratégique. Une meilleure utilisation des données pour piloter les décisions financières est envisagée.
« Les insuffisances opérationnelles, notamment dans l'informatique et les achats, affectent tous les aspects de notre mission. En améliorant les processus et les outils sous-jacents qui permettent l'enseignement et la recherche, nous utiliserons les ressources de manière plus stratégique et maximiserons l'impact », a estimé la vice-présidente exécutive Sharon Wood.
L’université du Texas n’est pas le premier établissement de l’enseignement supérieur accompagné par Bain. Avant elle, l’université de Berkeley en Californie, celle de Caroline du Nord à Chapel Hill et l’université Cornell, située dans l’État de New York, ont sollicité les conseils de ce cabinet.
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