La patronne de McKinsey France se défend face aux critiques
Clarisse Magnin-Mallez, la boss du géant US en France depuis août dernier, a décidé de faire preuve de transparence en s’exprimant dans les colonnes du Figaro du 5 décembre.
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L’influence du cabinet sur le secteur public en France, très actif auprès de ses acteurs (relire ici et là), pose de plus en plus question. Une enquête d’une commission sénatoriale sur les dépenses jugées excessives du secteur public sur les cabinets de conseil est en cours ; avec en ligne de mire bien sûr, parmi les quelques grands cabinets omniprésents sur ce secteur, McKinsey, « maître du monde », comme l’a qualifié récemment l’hebdomadaire Marianne.
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Jeudi 2 décembre, la commission d’enquête du Sénat sur l’influence des cabinets de conseil dans les politiques publiques démarrait ses travaux. Elle se donne pour objectif de faire la lumière sur un sujet devenu grand public après que plusieurs cabinets de conseil sont intervenus auprès du gouvernement dans le cadre de la gestion de la pandémie.
Dans cette interview du Figaro, Clarisse Magnin-Mallez, nommée l'été dernier, relativise et reste droite dans ses bottes rappelant que les missions du cabinet auprès des grandes institutions publiques ne représentent que 5 % de l’ensemble de son activité.
« Il n’y a rien à regretter... Nous apportons nos compétences mais nous n’entrons jamais dans le champ de la décision politique. Notre devoir est de rester à notre place : nous accompagnons des gouvernements. Nous sommes davantage force de proposition pour nos clients privés. Cela étant dit, nous revoyons régulièrement nos règles et notre appréciation des risques. Au regard de ces critères, il nous arrive et nous arrivera de refuser des missions, privées ou publiques. »
La directrice du bureau français revient également sur l’intervention de McKinsey auprès de la task force vaccinale en France : « Il s’agissait d’apporter aux pouvoirs publics des données de benchmarking et d’aider à la coordination, à la gestion de projets, et à l’accélération de la mise en œuvre logistique », tient-elle à repréciser au Figaro.
Coût de cette mission vaccination à rallonge entre fin décembre 2020 et avril 2021 – plusieurs fois prorogée : quelques 10 millions d’euros, selon les calculs de Consultor (ici).
Et un satisfecit affiché pour le géant US (là) que Clarisse Magnin-Mallez confirme encore aujourd’hui au Figaro : « La France est passée du peloton de queue au peloton de tête en termes de couverture vaccinale. Nous y avons contribué à notre échelle parmi de nombreux acteurs. C’est une réussite. Les objectifs fixés dans cette mission de neuf mois aujourd’hui terminée ont tous été atteints. »
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