McKinsey aux manettes du plan social de Rolls-Royce
Rolls-Royce fait toujours planer le doute sur l’ampleur de son plan de licenciements, mais devrait bientôt rendre son rapport d’examen stratégique avec l’aide de McKinsey.
- En Louisiane, le BCG évalue l’efficience du département des Transports
- Quel train de croissance pour Oliver Wyman ? Gilles Roucolle, DG Europe
- J’ai créé ma boîte : Romain Lebègue
- PMP Strategy « roule » pour IDF Mobilités
- Méga marché de conseil sur les rails à la SNCF
- Mobilités : face aux nouveaux enjeux, les cabinets s’organisent
- CYLAD roule pour la Bourgogne Franche-Comté
- Les transports lyonnais cherchent leur marque avec PMP
Le Sunday Times l’avait annoncé la semaine dernière : le motoriste britannique Rolls-Royce projette de supprimer près de 3000 emplois non manufacturiers, mais ne s’est toujours pas prononcé sur les détails de ce plan de licenciement selon Reuters.
« Nous n’avons pris aucune décision concernant les potentielles conséquences sur nos employés, et toute suggestion contraire n’est que pure spéculation », a précisé un porte-parole le 27 mai dernier. Si les modalités du plan social voulu par Rolls-Royce restent floues, le Sunday Times rappelle que son directeur général, Tufan Erginbilgic, en fonction depuis le 1er janvier 2023, s’est offert les services de McKinsey pour l’aider à restructurer son entreprise.
Après avoir dressé un bilan 2022 en demi-teinte, le PDG de Rolls-Royce a lancé un examen stratégique de son entreprise, dont le rapport final devrait être rendu au second semestre 2023.
Alors que le secteur aéronautique se porte plutôt bien en France, il n’en va pas de même outre-Manche. Dans un article du Telegraph publié fin mai, on apprend que Rolls-Royce – qui produit exclusivement des moteurs pour engins long-courriers – n’a pas bénéficié de la reprise post-Covid, qui a surtout profité aux vols court-courriers.
Mais dans une allocution prononcée fin janvier peu après sa prise de fonctions, Tufan Erginbilgic refusait de faire porter le chapeau à la pandémie, expliquant que « Rolls-Royce n’est plus performant depuis très longtemps ; cela n’a rien à voir avec le Covid, a-t-il précisé. Le Covid a créé une crise, mais le problème en question n’a rien à voir avec ça ». Il annonçait alors déjà vouloir mettre en place un « plan de transformation » fondé sur « l’efficience et l’optimisation ».
Face à la volonté du PDG de redresser son navire, McKinsey devra donc remplir une double mission : en plus d’encadrer le plan de licenciements, le cabinet se chargera de superviser la fusion des départements non manufacturiers des départements aérospatiaux, civils, défense et énergétiques de Rolls-Royce.
à lire aussi
Carlos Tavares, le patron-flingueur à la tête de Stellantis redouté pour ses méthodes de réduction des coûts, en fait un principe : chez lui, pas de consultants en stratégie qui vaillent.
Un tuyau intéressant à partager ?
Vous avez une information dont le monde devrait entendre parler ? Une rumeur de fusion en cours ? Nous voulons savoir !
commentaire (0)
Soyez le premier à réagir à cette information
transports - tourisme
- 11/12/24
La décision émane de Dieter Vranckx, membre du comex du groupe aérien allemand depuis juillet 2024. Les dépenses de conseil de la division concernée, Global Markets & Commercial Management Hubs, s’élèveraient à plusieurs dizaines de millions d’euros.
- 18/10/24
Selon le quotidien arabophone Alqabas citant des sources officielles, le contrat remporté par Oliver Wyman s’élève à 1,5 million de dollars.
- 21/08/24
KiwiRail aurait confié un contrat de plus de 8 M$ à McKinsey alors que l’entreprise publique connaît des difficultés financières. Le gouvernement n’exclut pas sa privatisation.
- 07/08/24
Bain avait été missionné pour évaluer un nouveau système de marketing des ventes qui a abouti à une baisse de la clientèle d’affaires de la compagnie aérienne.
- 01/08/24
Avec des prévisions inégalées de passagers pour 2024, le secteur du transport aérien affiche de belles perspectives. Mais les acteurs sont-ils prêts à faire face à l’afflux toujours plus massif de passagers ? Et ce, dans une nécessaire transformation d’offre de transport aérien durable. La vision de consultants dédiés, Lionel Chapelet, associé, et Sébastien Charbonnel, senior manager chez PMP Strategy, et Michel Zarka, ex-partner d’Oliver Wyman et d’Eight Advisory, à la tête aujourd’hui d’Aluzia Partners, son cabinet spécialisé Orga/Transfo.
- 01/08/24
Il s’agit d’une première pour l’Irak en matière de conseil financier et économique dans le cadre des projets stratégiques du gouvernement.
- 13/06/24
Des consultants du BCG ont été reçus par les responsables de l’ASMEX (Association marocaine des Exportateurs) dans le cadre d’une étude visant à constituer un pavillon marocain compétitif.
- 17/05/24
Alix Boulnois, 38 ans, DG du digital et membre du comex d’Accor depuis plus d’un an, 4 ans chez McKinsey, 8 ans chez Amazon, semble surfer professionnellement assez naturellement au gré de « belles rencontres ». Une chose est sure, l’ex-consultante devenue experte du digital ne transige pas sur un point. Cette mère de 3 enfants en bas âge sait mener à la fois sa barque pro et perso.
- 13/05/24
Le concessionnaire du Tunnel sous la Manche, Getlink, recrute Julie Bagur, ancienne manager de McKinsey, chez Saint-Gobain depuis 2015. Elle vient d’être nommée directrice du développement (en charge des activités et des services innovants) de Getlink, et à ce titre, membre du comex.