Méga marché de conseil sur les rails à la SNCF
Publié le 13 juillet dernier, c’est un appel d’offres pour le moins conséquent que vient de lancer la SNCF, de près de 30 millions d’euros HT (M€) de prestations de conseil sur 3 ans (reconductible deux fois).
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Un marché, renouvellement du précédent de 2019, qui concerne plusieurs entités du groupe : la maison-mère, mais aussi les segments réseau, voyageurs, gares & connexions, fret. Pour cela, l’entreprise ferroviaire publique française va réaliser le référencement de cabinets de conseil en stratégie (lot 1), pour un budget estimé à 8 M€, et en pilotage de projets (lot 2), pour 22 M€, un accord-cadre multiattributaire à marchés subséquents.
En ce qui concerne le lot 1, les prestations de conseil en stratégie doivent répondre à différentes problématiques comme le notifie l’avis. « Le conseil en stratégie doit fournir des solutions aux problématiques les plus complexes des directions générales des différentes SA du groupe SNCF. Ce domaine couvre les études sur les orientations de tout ou partie de l’entreprise à destination, principalement, des équipes de direction. Elle suppose que le problème étudié ne trouve pas de solutions formalisées, toutes faites ou prêtes à l’emploi. La stratégie peut être globale, entreprise ou métier, mais aussi thématique, telle qu’industrielle, marketing, ressources humaines. ». 10 attributaires au maximum seront retenus.
Le lot 2, le conseil en pilotage de projets, « relève d’une activité de conseil opérationnel à dimensions managériales et organisationnelles » en deux phases : le cadrage, « travail d’organisation de la mission et qui va permettre de décliner la stratégie retenue », puis l’accompagnement, « qui correspond au déploiement opérationnel notamment par la mise en place d’outils et de processus pour atteindre les objectifs fixés par la stratégie ». 20 attributaires au maximum seront retenus.
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Vertone, Theano Advisors, Roland Berger Strategy, Oliver Wyman, Mckinsey et Company, Mawenzi Partners, Mars and Co, Boston Consulting Group, Bain & Company, Arthur D. Little... : tels sont quelques-uns des cinquante cabinets de conseil en management sélectionnés par la SNCF dans le cadre d'un référencement pour un marché de trente-six mois reconductible pour deux périodes de douze mois, dont les résultats ont été publiés le 13 février.
La SNCF donne la part belle à la démarche RSE/décarbonation des cabinets : la capacité des candidats est évaluée sur la base de deux critères, la capacité technique (à hauteur de 65 %) et la gestion environnementale (35 %). Et la notation, au-delà du critère prix (60 %), prend aussi en compte un critère élevé de décarbonation (20 %), correspondant aux objectifs chiffrés de réduction GES lors de l’exécution du marché et à la politique de déplacements.
Le critère RSE pondéré à 20 % également correspond pour moitié à l’insertion de personnes en situation de handicap et pour l’autre moitié à la parité hommes/femmes notamment en termes de salaires.
L’établissement public pose aussi un certain nombre de conditions sine qua non aux cabinets candidats : qu’ils paient des « impôts et taxes à hauteur de leurs activités en France », ou encore qu’ils se conforment aux principes de la Charte de déontologie SYNTEC Conseil sur les interventions de conseil auprès du secteur public mise en place à l’automne dernier.
Pour l’offre financière, chaque cabinet doit renseigner un taux journalier par profil, la SNCF ayant mis un garde-fou avec une expérience minimale par grade (12 ans d’expérience minimum pour un associé).
Encore un établissement public qui ne fait pas partie du vaste marché DITP, comme l’a fait récemment, en mars dernier, Pôle Emploi. Et qui risque fort de briser le plafond de verre « conseil » promis par le gouvernement de 150 millions d’euros…
Date limite de réponse : le 11 septembre prochain.
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