Deloitte sur les rangs des potentiels repreneurs de Roland Berger
Après l’accord avorté en 2010, le géant américain de l’audit se serait de nouveau rapproché de Roland Berger en vue d’un rachat.
Trois des « Big Four » seraient donc en discussion avec le cabinet allemand.
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Cette histoire a un air de déjà-vu. L’annonce des discussions engagées entre Deloitte et Roland Berger et révélées par le journal allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung signe l’acte deux de la tentative de rapprochement entre le géant américain et le cabinet de conseil allemand, dont le premier acte s’est déroulé en 2010.
Roland Berger aurait ainsi informé, toujours selon le journal allemand, ses 250 partners des discussions en cours. Contacté par nos soins, Roland Berger Paris s’est refusé à tout commentaire sur ces informations. Du côté de Deloitte en Allemagne, même son de cloche. « Ce genre de spéculation est fréquent depuis l’échec de notre rapprochement en 2010, mais notre position n’a pas changé depuis : nous observons le marché, tout le monde se parle », a déclaré un porte-parole du groupe à l’AFP.
Ce n’est pourtant pas la première fois que Roland Berger est la cible de rumeurs de rachat persistantes. Fin février, Consultor révélait déjà qu’une offre de rachat pourrait intervenir dans les semaines à venir et que des discussions avancées étaient engagées avec Ernst & Young et PricewaterhouseCoopers.
En 2010, le cabinet de conseil avait entamé des pourparlers avec Deloitte en vue d’une fusion qui aurait permis au nouvel ensemble de prendre la seconde place mondiale, après McKinsey, du conseil en stratégie. Cette tentative de rapprochement avait finalement été rejetée massivement par les partners, soucieux de préserver l’indépendance et l’ADN du cabinet.
Une décision que certains associés regretteraient aujourd’hui. Selon nos informations, l’offre de fusion en cours de négociation proposerait des garanties amoindries par rapport à celles de 2010, une rentabilité dégradée en serait notamment la cause. Les engagements sur le maintien des salaires des partners en cas de fusion pourraient, entre autres, être revus à la baisse. Reste à savoir si les 250 partners de Roland Berger voteront cette fois en faveur d’un rapprochement. Selon une source proche du dossier, le consensus serait pour le moment loin d’être atteint.
Alors que l’appétit des « Big Four » pour les activités de conseil augmente, Deloitte signerait quant à lui sa deuxième acquisition en moins d’un an. En novembre 2012, ce dernier s’est déjà offert le cabinet Monitor. En 2012, le chiffre d’affaires monde issu des activités de conseil de Deloitte avait représenté un véritable relais de croissance pour le géant de l’audit, en augmentant de 13,5 % pour atteindre 9,7 milliards de dollars (7,5 milliards d’euros). Le chiffre d’affaires global ayant lui progressé de 8,6 % pour atteindre 31,3 milliards de dollars (24,4 milliards d’euros).
Par Cécile Barbière pour Consultor, portail du conseil en stratégie-28/03/2013
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