Un pied chez Bain, un autre dans le monde des start-ups
Grégoire Baudry, associé spécialisé retail, consumer goods et luxe du cabinet Bain & Company depuis 2005 (également 10 ans dans la firme Kearney), a tout récemment changé officiellement de fonction.
- 50 « ex » de la stratégie aux manettes des licornes françaises
- Ada Di Marzo, directrice générale de Bain à Paris : « Le fruit d’un travail de dix ans »
- Le conseil, partenaire d’une grande consommation en pleine effervescence
- Pro bono : « Cette génération aspire à trouver du sens et à servir des intérêts autres qu’économiques »
Le nouvel advisory partner de Bain, un statut très particulier d’associé part-time (ils sont une centaine dans le monde), a cocréé, avec le serial entrepreneur David Gurlé, le cabinet Quest Partners, société de conseil d’accompagnement des start-ups dans l’accélération de leur croissance.
« Il y a un trou dans le secteur des start-ups qui n’ont pas accès aux grands cabinets pour des raisons financières, mais qui font face à des problématiques assez classiques. Nous leur proposons plus du mentorat de leadership que du coaching, uniquement basé sur un modèle senior high-touch. Notre objectif n’est pas l’accompagnement coup-de-poing sur une levée de fonds par exemple – il y a de nombreuses structures pour cela –, mais sur du long-terme sur des sujets strat', d’organisation, de gestion d’actionnaires. Entre David qui est un pionnier de la tech, qui a travaillé avec Bill Gates et qui a créé une licorne [Symphony, spécialisée dans les messages cryptés – ndlr] et moi-même, plus de 25 ans de conseil auprès des grands groupes et le private equity, nous couvrons de nombreux sujets », certifie à Consultor Grégoire Baudry.
à lire aussi
Sur le sujet du digital, l'ensemble des cabinets de conseil en stratégie est à la manœuvre. Pas de temps à perdre : rachat d’agences, recrutements de nouveaux profils, constitution de start-up studio, ouverture d’usines 4.0... Le sujet est devenu central et la crédibilité des acteurs du conseil en stratégie y est parfois durement attaquée.
Point de conflit d’intérêts entre ses fonctions chez Bain et Quest. La nouvelle structure ne s’adresse qu’aux jeunes start-ups, et Bain qu’aux entreprises plus établies…
Le nouvel advisory partner conserve donc une partie de missions chez Bain, il est en ce moment en appui notamment sur des sujets en Afrique, au Moyen-Orient et au sein du bureau parisien.
« J’ai moins de missions, moins de responsabilités, mais je continue aussi à participer à la vie de Bain, comme par exemple mon appui au recrutement. Je dois plus apporter une garantie de moyens que de résultats. Au départ, ce dispositif a été vu comme un système de semi-retraite et s’est élargi depuis, lorsque et le cabinet et l’intéressé le souhaitent. »
Ce diplômé des Mines (1993) et de l’INSEAD (1998), d’abord chargé du contrôle qualité dans une entreprise retail australienne (LIR Australia), avait ensuite évolué entre 2005 et 2015 vers le conseil en stratégie chez Kearney (où il a été nommé principal), puis chez Bain.
Un tuyau intéressant à partager ?
Vous avez une information dont le monde devrait entendre parler ? Une rumeur de fusion en cours ? Nous voulons savoir !
commentaire (0)
Soyez le premier à réagir à cette information
tech - télécom - médias
- 19/12/24
D’après un fichier confidentiel du groupe informatique en proie à de graves difficultés financières, McKinsey lui a fourni 45 millions d’euros de conseil en 2022, 57 millions en 2023 – et 14 millions en 2024.
- 19/12/24
Chuck Whitten est un partner « boomerang » de Bain où il avait passé 22 ans. Au sein du cabinet il avait, notamment, conseillé Dell durant plus de 10 ans, avant de rejoindre l’entreprise.
- 03/12/24
Il est un alumni du conseil en stratégie qui fait parler de lui ces dernières semaines… Et qui aurait sans nul doute préféré rester discret pour l’occasion. Alban du Rostu, 34 ans, consultant chez McKinsey entre 2018 et 2021, puis DG du Fonds du Bien Commun (FBC), créé par l’homme d’affaires milliardaire Pierre-Édouard Stérin, catholique conservateur proche de l’extrême droite, avait été nommé le 25 novembre dernier directeur de la stratégie et du développement du groupe Bayard par son président, François Morinière…
- 21/11/24
Thibault Delon, près de 4 ans passés au bureau parisien de L.E.K., vient d’être nommé Chief of staff de Maxime Saada, CEO de Canal+ et président du directoire.
- 14/11/24
Désignée comme l’une des 50 Women in Tech allemandes en 2021, Mariam Kaynia, plus de 8 ans passés chez McKinsey, devient Chief Data and Information Officer du groupe français de télécoms par satellite.
- 07/11/24
Des associés de Simon-Kucher, EY-Parthenon, Circle Strategy et Oliver Wyman nous livrent leurs diagnostics et proposent des options stratégiques.
- 05/11/24
Benjamin Revcolevschi, consultant puis manager au BCG de 1999 à 2007, succède à Michel Paulin, pilote du leader européen du cloud depuis 6 ans.
- 02/11/24
Noli pour No One Like I. Tel est le nom de la start-up de Beauty Tech cofondée par Maëlle Gasc, 4 ans au BCG, avec un ancien directeur marketing de L’Oréal Paris. Une plateforme qui s’appuie notamment sur l’IA.
- 22/10/24
L’ex-pépite française du numérique, Atos, endettée à hauteur de 5 milliards d’euros, en pleine restructuration financière, vient de nommer son nouveau président du conseil d’administration. Il s’agit de Philippe Salle, 59 ans, un ancien senior manager de McKinsey, depuis 2017 directeur général du groupe Emeria (propriétaire en France de la marque Foncia).