Classement Consultor novembre 2021 des cabinets de conseil en stratégie
Consultor publie la 10e édition de son classement annuel des cabinets de conseil en stratégie. Dans ce sondage, les étudiants de dernière année scolarisés dans les écoles supérieures de commerce et d'ingénieurs indiquent quels cabinets référencés dans le guide des cabinets de conseil de Consultor ils connaissent le mieux. Et pour lesquels ils travailleraient le plus volontiers. Le périmètre de ce sondage s’élargit : jamais Consultor n’avait classé autant de cabinets, ils sont 27 cette année, avec plusieurs entrants tels que CMI, Eight Advisory, OC&C ou Publicis Sapient.
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Cette année, 488 étudiants ont répondu au sondage administré pour Consultor par la Junior HEC Conseil, 262 dans des écoles de commerce (HEC, ESSEC, ESCP) et 226 dans des écoles d’ingénieurs (Télécom Paris, Mines ParisTech, Polytechnique, Ponts ParisTech, CentraleSupélec). HEC et CentraleSupélec constituent le plus gros du panel (127 et 110 répondants) car elles sont les deux écoles où les cabinets de conseil recrutent le plus (relire nos articles ici et là).
Cette édition témoigne de quelques groupes clairement distincts de niveaux de notoriété.
Des niveaux de notoriété clairement distincts
Aux avant-postes des cabinets les plus connus des étudiants sondés, le duo McKinsey – Boston Consulting Group reste très établi. Les étudiants sondés ont repositionné McKinsey comme cabinet qu’ils connaissent le mieux. McKinsey reprend le rang qu’il a occupé sans discontinuer de 2012 à 2017 avant que BCG lui passe devant de 2018 à 2020 – ce qui montre que les scandales éthiques qui ont émaillé la réputation du cabinet à l’international ne diminuent pas le rayonnement de sa marque auprès de potentielles recrues en France.
Suit un groupe de quatre cabinets autour de 400 points : EY Parthenon, Bain, Roland Berger et Oliver Wyman.
EY Parthenon, au troisième rang en termes de notoriété, maintient le rang acquis l’année dernière. « Côté notoriété, c’est le reflet des efforts collectifs de nos équipes EY-Parthenon en matière de recrutement et d’animation des campus, avec des équipes campus dédiées, des cours de stratégie, des ateliers de préparation aux cas ou des Q&A avec les candidats », se félicite Frédéric Fessart, partner d’EY-Parthenon.
La place d’EY-Parthenon illustre également dans quelle mesure les marques de stratégie des Big Four continuent à bénéficier de l’aura intrinsèquement plus importante de leur maison-mère. Ainsi de Monitor et GSG aux 7e et 8e rangs pour qui l’effet Deloitte et KPMG joue à plein – quoique dans le sens inverse par rapport au classement 2020 (Monitor était 8e et GSG 7e en 2020).
Bain qui faisait du yo-yo ces dernières années (rétrogradé au 5e rang dans l’édition 2018, remonté à sa 3e place historique en 2019, 4e en 2020) se maintient au 4e rang dans cette édition. Aux 5e et 6e rangs, Roland Berger et Oliver Wyman font un tour de passe-passe.
Le reste du classement de notoriété se sépare entre les cabinets qui sont majoritairement connus des candidats quand les autres sont majoritairement méconnus. Grosso modo, un pivot se fait au-delà du 11e rang occupé par Eight Advisory (dont nous avons sondé la totalité de la marque et pas la seule partie transformation qui retient plus spécifiquement notre attention).
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Une première post-déclenchement de la crise sanitaire de covid 19. Entre le 3 août et le 18 septembre, 496 répondants (316 hommes et 180 femmes) dans sept grandes écoles (HEC, ESSEC, ESCP, Polytechnique, Ponts et Chaussées, Mines, Centrale Paris) ont indiqué quels cabinets parmi vingt-quatre entreprises de conseil en stratégie ils connaissent le mieux et celles pour lesquelles ils voudraient travailler en priorité.
Dans la seconde partie du classement notoriété, celles des cabinets moins connus, un point notable est la très sensible évolution enregistrée par certains. C’est le cas de PMP qui réalise la meilleure progression de cette édition du classement, bondissant de quatre rangs et voyant son score de notoriété passer de -110 à +9 en.
« On a noué des partenariats forts avec un certain nombre d’écoles qui commencent à porter leurs fruits, à Télécoms Paris, à HEC, à l’EDHEC, à l’EM Lyon, on essaie aussi de se rapprocher de plus en plus de CentraleSupélec », explique Éric Dupont, partner et co-fondateur de PMP.
Même progression de notoriété chez Circle, qui déploie de gros efforts pour se faire une place sur le marché du conseil en stratégie et obtient un score de -149 contre -204 l’année dernière. Idem d’Indefi qui passe de -182 à -116.
Des progressions qui laissent entendre qu’un plus faible nombre d’étudiant(e)s n’ont jamais entendu parler de ces cabinets. « Il y a encore de grosses marges de progression pour gagner en notoriété mais le fait de participer de manière de plus en plus régulière aux forums, comme celui de CentraleSupélec auquel nous étions récemment va dans le bon sens. Nous étions plus petits par le passé, nos réseaux suffisaient. Désormais, avec près de 70 consultants sur nos bureaux de Paris et New York, nous grandissons, nos besoins en recrutement s’intensifient et avec eux ceux de se faire davantage connaître », estime Valérie Abisror, ancienne project manager chez Indefi et ayant été récemment nommée COO du cabinet, avec notamment la responsabilité de chapeauter les ressources humaines et l’objectif d’en développer la marque employeur.
« L’effet taille joue, ajoute Julien Berger, le managing partner du cabinet. Nous recevons aujourd’hui beaucoup plus de candidats en entretiens que par le passé. Cela nous a permis de consolider le lien avec les candidats, avec des processus d’entretiens qui, lorsqu’ils sont menés de manière professionnelle, nourrissent un bouche-à-oreille positif et font bouger petit à petit des positions sinon très inertes. Par ailleurs, il est clair que notre positionnement spécialisé sur le marché de la gestion d’actif et du private equity en particulier joue pour nous. La classe d’actifs a le vent en poupe chez les candidats, qui voient dans les missions que nous proposons la garantie de travailler exclusivement sur des missions à fort enjeu stratégique, sans risque de s’en écarter pour des missions d’organisation ou d’accompagnement au changement plus opérationnelles ».
D’autres cabinets, même si leur score augmente, reculent plus mécaniquement. Ainsi Vertone ou Cepton perdent les gains de place de l’année passée du fait de l’entrée de nouveaux acteurs dans le classement : Eight Advisory au 12e rang, Publicis Sapient au 15e rang, OC&C au 16e rang et CMI au 22e rang.
BCG seul à plus de 80% d’attractivité
Ce classement de la notoriété tranche avec celui de l’attractivité où seuls sont classés les cabinets qui sont connus par au moins 10% des répondants.
Au petit jeu du cabinet pour lequel les étudiants auraient le plus envie de travailler, BCG sort gagnant et est le seul à passer les 80% de répondants indiquant qu’ils accueilleraient favorablement une offre d’embauche de ce cabinet.
De plus, le classement de l’attractivité fait état d’un top 6 plus classique sur le marché du conseil en stratégie en France : avec BCG – McKinsey – Bain en tête, suivis d’Oliver Wyman – Roland Berger et Kearney.
Des scores d’attractivité que les cabinets interprètent diversement, surtout quand les écarts avec la notoriété sont notables à l’instar d’EY-Parthenon qui est 7e en décalage par rapport à son 3e rang en notoriété. « La marque EY-Parthenon manque encore de prestige et de réseau par rapport aux concurrents établis depuis plusieurs dizaines d’années : nous n’avons que quatre ans d’existence à Paris ! Nous y travaillons. De plus, notre modèle spécifique de cabinet pluridisciplinaire, qui nous permet d’apporter des expertises très complémentaires à nos clients, avocats, consultants en technologie, data scientists, doit être encore mieux expliquée aux étudiants qui restent attirés par la force de certaines marques », explique Frédéric Fessart.
Éric Dupont, partner chez PMP qui est 21e en attractivité, perçoit, lui, « un effet retard. Il y a un délai entre le fait de se faire connaître, et le fait de devenir plus attractif. Parce qu’il faut le temps que nous rencontrions plus de candidats, que des stagiaires puis des consultants nous rejoignent et parlent du cabinet autour d’eux ».
Quand Julien Berger, le managing partner d’Indefi (18e de ce classement avec un score d’attractivité de 25% de répondants qui accueilleraient favorablement une offre d’embauche du cabinet) relève toutefois « un écart encore trop important entre la qualité de notre positionnement vis-à-vis des clients et celle de notre image vis-à-vis des étudiants, entre notre cote de compétitivité et notre cote d’attractivité. Mais le développement de notre note d’attractivité est une bonne nouvelle. Si dans la durée un candidat sur quatre accepte nos offres d’embauche, nous sommes largement en mesure de soutenir notre développement pour les années à venir. Les démarches que nous avons engagées devraient à l’avenir servir notre ambition de continuer à relever notre attractivité petit à petit aux niveaux des cabinets de premier plan qui évoluent au sein de notre environnement concurrentiel ».
Nouveauté introduite l’année dernière et poursuivie cette année : deux classements différenciés entre les réponses faites par les élèves en écoles de commerce et les élèves ingénieurs.
Les premiers, pour qui les cabinets de conseil comptent parmi les tout premiers employeurs, témoignent d’une connaissance un peu plus empirique des cabinets de conseil. Ils placent par exemple le BCG au premier rang des cabinets qu’ils connaissent le mieux. Bain, qui y est également très présent, y apparaît au deuxième rang. Alors que les ingénieurs, pour qui les entreprises de conseil sont plus lointaines, plaçant McKinsey loin devant, KPMG GSG au 5e rang mais Bain seulement au 7e rang.
Une chose est sûre, dans un contexte de forte reprise du secteur post covid (relire notre article), et d’une lutte sans merci pour les meilleurs talents (relire notre article), les cabinets continueront à multiplier les initiatives pour se démarquer sur les campus.
Avertissement
Ce classement exclusif a été pensé et élaboré par Consultor. Toute reproduction même partielle du contenu de cette étude est interdite ainsi que toute utilisation commerciale sans l’autorisation préalable de Consultor.
Consultor est propriétaire des droits selon la loi n° 57-298 du 11 mars 1957 sur la propriété commerciale, industrielle, littéraire et artistique (Journal officiel du 14 mars 1957 et rectificatif Journal officiel du 19 avril 1957).
Mention obligatoire après autorisation : « Source Consultor.fr ».
Retrouver l’ensemble des classements Consultor antérieurs
2020 : https://www.consultor.fr/articles/classement-consultor-2020-des-cabinets-de-conseil-en-strategie
2019 : https://www.consultor.fr/articles/classement-consultor-2019-des-cabinets-de-conseil-en-strategie
2018 : https://www.consultor.fr/articles/classement-consultor-2018-des-cabinets-de-conseil-en-strategie
2017 : https://www.consultor.fr/articles/classement-consultor-des-cabinets-de-conseil-en-strategie-2017-en-france
2016 : https://www.consultor.fr/articles/classement-consultor-2016
2015 : https://www.consultor.fr/articles/classement-ace-escp-consultor-2015-des-cabinets-de-conseil-en-strategie
2014 : https://www.consultor.fr/articles/conseil-en-strategie-classement-ace-escp-consultor-2014
2013 : https://www.consultor.fr/articles/classement-ace-escp-consultor-2013
2012 : https://www.consultor.fr/articles/classement-des-20-premiers-cabinets-de-conseil-en-strategie-en-france
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Classement
- 31/10/24
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