Basée au bureau de New York, Alexandra Truwit a remporté deux médailles d’argent en natation, un an après avoir survécu à une attaque de requin qui a nécessité une amputation.
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La Firme envisage de revoir ses pratiques de télétravail à la baisse, selon plusieurs déclarations concordantes de partners américains.
Il fait partie des neuf bureaux du cabinet Advancy. Le bureau de New York, ouvert tout juste 20 ans après la création du cabinet, compte aujourd’hui une quarantaine de consultants, dont trois Français, selon le décompte de Consultor.
La crise pandémique a fait prendre conscience des faiblesses du lean management sur la supply chain. Peter S. Goodman, journaliste au New York Times, se montre sévère dans son dernier livre. Pour lui, ce modèle – qui doit en grande partie sa généralisation à McKinsey – est perdant à tous les coups.
À l’heure des grands programmes de développement « Visions », lancés successivement par les pays du Golfe pour préparer l’après-pétrole, la demande de consultants en stratégie occidentaux semble florissante. Qui sont-ils ? Que viennent-ils chercher dans la région ? Quelle place occupent ces expériences dans leurs CV ? Quelques éléments de réponse.
- Monde06/11/18
Julien Marmonier (ESSEC, 2004) prend la direction du bureau de Paris de Corporate Value Associates. Il succède à Arnaud Bodji, Carole Ott et Olivier Vitoux qui ont occupé ce poste tour à tour, chacun pendant deux ans environ. Julien Marmonier est un ancien de CVA où il a été consultant de 2006 à 2009, avant de travailler à Singapour et Hong Kong pour le géant marocain des phosphates OCP et la branche de conseil de BNP Paribas Corporate & Institutional Banking (CIB). Il est de retour chez CVA à Paris depuis 2016. En tant que directeur du bureau parisien, il aura à gérer un niveau de recrutement supérieur aux années antérieures (vingt juniors pour la zone Europe, Moyen-Orient et Afrique en 2019) ou le réaménagement que CVA s'apprête à entreprendre dans ses locaux de l'avenue George-V à Paris.
- Monde02/11/18
Et si on pouvait très bien se passer de dépenses de conseil et ne pas s'en porter plus mal ? Nombre de pays et leurs entreprises le pensent. Comme en atteste la très forte concentration des dépenses de conseil dans quelques pays seulement, au premier chef aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Allemagne, en France, en Australie, en Chine et au Canada. Ou comme le montre aussi la sous-représentation des dépenses de conseil dans des économies non moins développées, telles que le Japon ou l'Italie.
« Il y a d’autres façons de forger des expertises sans développer une addiction au conseil », a indiqué au Financial Times Andrew Sturdy, un chercheur à l’université de Bristol qui a travaillé sur les facteurs facilitant l'essor d’un marché du conseil, comme l’existence ou non d’une éducation développée du management.
Associations sectorielles et industrielles, agences d’État ou soutien familial sont autant d’autres leviers de soutien et de conseil alternatifs qui sont utilisés dans des zones où les dépenses de consulting sont encore inexistantes. Tout du moins pour l’instant : les exemples chinois ou sud-coréen des années 1990 montrent que certains pays peuvent ponctuellement augmenter leurs dépenses de conseil, sans en avoir une culture ancienne.
- Monde02/11/18
On connaissait déjà l’appétit des sociétés de conseil pour épauler les administrations britanniques dans la gestion du Brexit, et certains contrats remportés par McKinsey ou le BCG. La photographie d’ensemble obtenue par BuzzFeed News montre la pleine ampleur du rôle important joué par divers cabinets de conseil dans la gestion de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne : selon les informations collectées par le site d’information britannique, ce sont quelque 40 millions de livres sterling qui ont été dépensés par les administrations britanniques depuis que le vote en faveur du « leave » l’a emporté lors du référendum du 23 juin 2016.
- Monde01/11/18
Après les acquisitions, la marque. McKinsey, comme d’autres sociétés de conseil en stratégie, s’est montré actif dans les rachats d’entreprises de design ces dernières années.
- Monde31/10/18
L’actuelle ministre de la Défense allemande, Ursula von der Leyen, serait-elle tombée dans des pratiques de salariat déguisé vis-à-vis des nombreux consultants dont elle s’est attachée les services depuis sa prise de fonction en décembre 2013 ?
C’est ce que laisse entendre un signalement déposé auprès du parquet de Berlin fin septembre, dans lequel il est reproché au ministère d’avoir installé à demeure une « armée de consultants ». Un signalement qui a déclenché une enquête préliminaire du procureur de Berlin, selon des informations du Spiegel.
Déjà en août, un rapport de la Cour des comptes allemande pointait le montant très important des dépenses que le ministère de la Défense allemand avait alloué à des dépenses de conseil.
Ainsi, la cour estimait que 100 millions d’euros en 2015, puis 150 millions d’euros en 2016 avaient été dépensés en frais de contrats de conseil, alors que des sommes bien inférieures avaient été publiquement déclarées.
A fortiori, les conditions nébuleuses de contractualisation avec chacun des cabinets de conseil étaient également tancées par la Cour des comptes. La cour regrettait ainsi l’absence de mise en concurrence, l’absence de justification du besoin de recours à des conseils externes, l’absence de revue de la compétitivité des consultants choisis…
Crédit photo : Ursula von der Leyen
- Monde30/10/18
INDEFI est intervenu en 2018 environ trois mois auprès du groupe de BTP Demathieu Bard. Le détail de la mission n'est pas connu. Mais comme le rappelait Capital Finance en janvier, après plusieurs exercices avec un chiffre d’affaires en stagnation entre 2012 et 2015, Demathieu Bard bénéficie du rebond des BTP en finissant 2017 sur une croissance avoisinant 10 %, à 1,3 milliard d'euros. Une dynamique qui amenait alors ce leader français de la construction à opter pour un troisième owner buy out (OBO), bâti notamment autour de dix fonds. Depuis un peu plus de dix ans, INDEFI développe un conseil spécialisé, en stratégie, pour le compte d’asset managers, de fonds de private equity et des sociétés dans lesquelles ils investissent. Il est intervenu récemment auprès de plusieurs fonds (Ardian, Capzanine, Eurazeo, Sofina, Florac) dans le cadre de due diligences stratégiques.
Crédit Photo : Travaux de construction de tramway
- Monde27/10/18
Le gouvernement a annoncé jeudi avoir confié à Roland Berger la mission d'évaluer l'offre de reprise de l'aciérie d'Ascoval de Saint-Saulve par Altifort. Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'État à l'Économie en charge du dossier a ainsi expliqué sur France-Info avoir 'besoin de mettre un petit peu de rationalité et d'aller au fond du dossier: ce qu'on va faire c'est demander à Roland Berger de rebalayer tout le dossier', le cabinet de conseil ayant été choisi car il s'agit d'«un cabinet d'expertise industrielle».
Dès vendredi, la ministre a invité les consultants à l'accompagner pour rencontrer les administrateurs, le repreneur potentiel Altifort, et Vallourec 'pour l'appuyer et l'aider à décider'.
- Monde24/10/18
C'est une information de La Lettre du Continent : le Boston Consulting Group (BCG) a récemment mis en demeure le ministère du Tourisme marocain de lui régler 5 millions de dirhams (459 000 euros), correspondant à son contrat de révision de la feuille de route touristique Vision 2020.
Attribué en 2016 au BCG, ce marché avait été aussitôt suspendu, et octroyé à Southbridge A&I, la société de conseil de Hassan Belkhayat, un membre du Rassemblement national des indépendants, deuxième force de la majorité gouvernementale au Maroc, dont fait également partie la ministre du Tourisme, Lamia Boutaleb.
Crédit photo : mhobl the busy market Prise le 22 avril 2018 CC BY-ND 2.0
- Monde24/10/18
Le 12 octobre, Alvarez & Marsal a confirmé l'arrivée de Nicolas Taufflieb, en provenance d'AlixPartners, dans ses équipes en tant que managing director en charge de la practice services financiers en France. Il ne vient pas seul : Alvarez & Marsal rallie aussi Philippe Dupont, l'ancien PDG du groupe Banque Populaire, qui était senior advisor pour AlixPartners depuis 2016. Il prend des fonctions similaires chez Alvarez & Marsal.
Crédit photo : Alvarez & Marsal.
- Monde22/10/18
Six mois après un vaste scandale en Afrique du Sud qui a vu McKinsey accusé de participer à un scandale de corruption de grande ampleur, voilà le cabinet à nouveau empêtré dans une affaire qui fait désordre.
- Monde22/10/18
Jean-Marc Janaillac (HEC 1975, ENA 1980), PDG d'Air France-KLM jusqu'en mai 2018 après le rejet d'un accord salarial qu'il avait soumis au vote, rejoint le cabinet Roland Berger en tant que senior advisor.
L'ancien PDG de Transdev, président du directoire de RATP Développement, président de l'office de tourisme et des congrès de Paris, doit appuyer le cabinet dans son expansion en France et à l’international, notamment dans les secteurs de la mobilité, du tourisme et du service public, fait savoir le cabinet lundi 22 octobre 2018.
Jean-Marc Janaillac avait débuté sa carrière au sein de l'Administration où il a été successivement directeur de cabinet du préfet du Finistère, puis du préfet du Val-d'Oise (1980-1983). Il devient ensuite chef de cabinet du secrétaire d'État au Tourisme (1983-1984), puis directeur général du service français du tourisme à New York (1984-1987). De 1987 à 1997, il assure les fonctions de directeur général du groupement d'intérêt économique Maison de la France, chargé de la promotion touristique de la France à l’international. Jean-Marc Janaillac a été remplacé chez Air France par Benjamin Smith.
- Monde19/10/18
Jeudi 11 octobre, le cabinet de conseil Bain & Company et Endava ont annoncé la signature d'un partenariat stratégique. Endava compte 4 800 salariés et quatorze bureaux en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique. La société intervient sur des sujets aussi divers que l'informatique en nuage, la constitution de portefeuille de paiement électronique ou le développement d'applications mobiles. Pour concrétiser ce partenariat, Bain a pris une participation au capital d'Endava, à l'occasion de son introduction en bourse en juillet sur le New York Strock Exchange.
Endava rejoint ainsi le Bain Alliance Ecosystem dont le cabinet avait annoncé la création le vendredi 17 novembre 2017 avec l’objectif de faire face aux nouveaux besoins de ses clients nés de la révolution digitale.
Cet écosystème a permis par exemple la création d’une smart factory pour un constructeur automobile ou l’évaluation de la maturité digitale de l’IT chez un opérateur télécom. En janvier 2018, il avait été développé auprès de 175 clients.
Crédit Photo : Endava Facebook.
- Monde18/10/18
Élu en avril, Alex Liu, 60 ans, s'est livré au Financial Times. On y apprend que le nouveau patron d'A.T. Kearney compte parmi la génération d'associés du cabinet qui a racheté le capital du cabinet à EDS, dix ans après que la firme de conseil technologique l'avait acquis.
Une opération qui ne pourrait plus avoir lieu, assure-t-il, quand bien même la conjoncture favorise les rapprochements entre conseil et technologie. Des discussions comme celles qui avaient eu lieu entre A.T. Kearney et Booz sont improbables, défend-il, sauf si un pareil rapprochement « avait une valeur à couper le souffle du point de vue des clients ».
Avec 300 associés dans le monde, le nouveau patron se félicite du côté familial de la société, gage de sélectivité des clients à le lire, et assure connaître le prénom du conjoint de chaque partner. La concurrence des géants du secteur, il la renvoie à ses conflits d'intérêts récurrents et estime qu'elle finira par être obligée de se séparer de certaines de ses activités. Tout comme les Big Four de l'audit qui lorgnent le conseil de longue date et dont il estime qu'ils seront limités réglementairement.
Ce qui ne veut pas dire que prendre la tête d'A.T. Kearney est de tout repos. Du point de vue du management, « il y a sans doute un seul volant pour diriger la compagnie mais vous pouvez vous retrouver avec 300 mains dessus à tout moment », dit-il. Soulignant la complexité de manager des partners qui passent leur temps eux-mêmes à donner des conseils en management. Autre point de difficulté : la conservation des équipes qui sont activement courtisées par la concurrence et les géants du digital. Et de préciser que « la société qui a embauché le plus d'anciens d'A.T. Kearney à ce jour est Amazon ».
Crédit photo : A.T. Kearney
- Monde16/10/18
Un envoi par erreur lourd de conséquences. Un cabinet de conseil, dont l'identité reste inconnue, a fait parvenir à une partie des salariés de Roquette – le fabricant de dérivés de l'amidon basé à Lestrem (Pas-de-Calais) où il était mandaté – un listing d’une partie des salariés sur lequel chacun est affublé de qualificatifs dégradants, selon la section locale de la CFDT qui a révélé l’existence de cet envoi le 4 octobre 2018. Branle-bas de combat au sein de l’entreprise : interrogée, elle a fait savoir qu'elle n'avait pas sollicité ce document et estime que le cabinet mandaté « a agi de manière inappropriée dans le cadre de sa mission et a établi un document non demandé par Roquette ».
Crédit photo : relations publiques de Roquette
- Monde16/10/18
Pierre Mariani, diplômé de HEC (1977) et de l'ENA (1982), ancien directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy lorsqu'il était ministre du Budget (1993 à 1995), ancien responsable de la banque de détail à la BNP Paribas, ancien PDG de la banque franco-belge Dexia, rejoint AlixPartners comme managing director. Il sera rattaché à la practice services financiers du cabinet dans le bureau de Dubai. Il quitte les fonctions de senior partner chez Roland Berger qu'il occupait, à Dubai également, depuis septembre 2014.
Crédit photo : Dubai - vue de la Burj Khalifa - 18-06-2011 - 17h42 CC BY-ND 2.0
- Monde15/10/18
L’autorité de tutelle du secteur de l’audit au Royaume-Uni a annoncé lundi 8 octobre qu’elle pourrait interdire aux cabinets de fournir du conseil aux entreprises dont ils sont chargés de vérifier les comptes, selon Reuters.
PricewaterhouseCoopers (PwC), EY, Deloitte et KPMG fournissent généralement des services de conseil à des entreprises dont ils vérifient déjà les livres de compte. Cette double activité nourrit les doutes sur la capacité des cabinets d’audit à critiquer les orientations définies par les dirigeants de leurs entreprises clientes.
Toujours selon l’agence de presse, en juin, le Financial Reporting Council (FRC) a infligé des amendes de 6,55 millions de livres (7,4 millions d’euros) à PwC et de 325 000 livres à son ex-associé Steve Denison à la suite de la faillite de la chaîne de magasins BHS. Steve Denison n’avait facturé que deux heures d’audit, mais trente et une heures de prestations autres, laissant l’essentiel de l’examen des comptes de BHS à des collègues moins expérimentés.
Le FRC a présenté à cette occasion un « nouveau programme stratégique » censé mieux garantir la préservation de l’intérêt général dans les pratiques du secteur.
« L’examen consistera notamment à déterminer si de nouvelles initiatives sont nécessaires pour éviter que l’indépendance des cabinets d’audit ne soit compromise, notamment si les activités de conseil aux entreprises qu’ils auditent doivent être interdites », déclare le FRC dans un communiqué.
Crédit photo : Financial Reporting Council
- Monde12/10/18
McKinsey travaille depuis plusieurs mois pour le compte du gouvernement de Porto Rico pour l’aider à relever ses finances. Mission pour laquelle le cabinet a facturé plusieurs dizaines de millions de dollars. Jusque-là, rien de très neuf sous le soleil, puisque le cabinet de conseil américain est régulièrement sollicité par les États sous tous les tropiques.
Mais sur l’île caribéenne aux 3,4 millions d'habitants, McKinsey conseille simultanément ce territoire des États-Unis sur la manière de gérer une dette colossale (comprise entre 74 et 123 milliards de dollars selon les sources) alors que MIO Partners, son fonds d'investissement secret dont le FT avait révélé l'existence en 2016 et qui gère quelque 25 milliards d’actifs de ses anciens collaborateurs et retraités, est lui-même créditeur de la dette portoricaine selon une enquête du New York Times.
À laquelle le cabinet a répondu en faisant savoir qu’il avait fait toutes les déclarations requises et que ces activités de conseil et d’investissement sont distinctes.
Comme le rappelait l’AFP et Challenges, Porto Rico a longtemps été une destination dorée de la jet set, jouissant d'exonérations fiscales fédérales qui ont poussé les grandes entreprises américaines à s'y installer en nombre pendant des décennies... jusqu'au retrait de ces avantages en 2006. Alors même qu'elle s'enfonçait dans la récession, c'est sur le marché américain des obligations municipales que l'île a pu continuer à s'endetter, alléchant les investisseurs avec ses titres exonérés d'impôts. Finalement incapable de rembourser ses créanciers, l'île a déclaré début mai 2018 le plus gros processus de faillite jamais lancé par une entité locale aux États-Unis.
Crédit image : Gilles Messian, San Juan, Porto Rico CC BY 2.0
- Monde11/10/18
Si les systèmes de santé de nombre de pays africains ont fait des progrès très significatifs (espérance de vie, couverture des assurances santé) ces dernières décennies, des progrès importants restent à accomplir. C’est le diagnostic aussi établi par Tech Care For All, la société de l’économie sociale et solidaire créée en 2017 par Emmanuel Blin, l’ancien directeur de la stratégie du groupe pharmaceutique Bristol-Myers Squibb. La société entend développer des solutions technologiques digitales ayant déjà fait leurs preuves et à même de solutionner des pénuries de soins. Une ambition à laquelle concoure Kea & Partners.
Le cabinet de conseil en stratégie parisien a co-fondé et accompagné l’incubation de la start-up pendant six mois avec notamment l’aide de son président, Arnaud Gangloff, et deux senior partners, Jörg Ohleyer et Olivier Tézenas du Montcel. Tech Care For All vient de boucler un nouveau financement privé et a inauguré ses bureaux à Mumbai (Bombay) et à Dakar. Nairobi ouvrira début décembre.
Crédit Photo : Dr David Luu, The Heart Fund in Ivory Coast, Africa
- Monde10/10/18
Oliver Wyman est mandaté par la Deutsche Bank après qu’une précédente vague de tests de résistance de la Réserve fédérale américaine (Fed) a pointé des lacunes sérieuses, au point de lister la banque allemande sur une liste rouge interne d’institutions financières à risques. Selon le Financial Times, la banque allemande s’est tournée vers des consultants externes lorsqu’elle a constaté qu’elle n’avait pas les ressources internes à même de répondre aux volumes d’informations demandées par la Fed.
- Monde09/10/18
C’est Berat Albayrak, le ministre des Finances turc et beau-fils du président Recep Tayyip Erdoğan, qui l’annonçait dans un entretien au quotidien national Sabah fin septembre : pour redresser l’économie turque durement affectée par des sanctions économiques américaines et la chute consécutive de la devise nationale, la livre turque, le pays s’apprêtait à mandater McKinsey.
Objectif : forger les bases d’un programme pluriannuel de croissance. Une annonce qui n’a pas été du goût, ni de l’opposition, ni de son beau-père. À l’occasion d’une réunion de son gouvernement ce samedi 6 octobre, Recep Tayyip Erdoğan a fait publiquement savoir qu’une intervention de McKinsey était exclue.
McKinsey est régulièrement sollicité par des États sur des plans pluriannuels de croissance, comme au Liban récemment. Ce qui suscite souvent des critiques virulentes des oppositions locales, sur le coût de ces plans notamment.