A tchao bonsoir 2020
Comme partout ailleurs sur la planète, le microcosme du conseil en stratégie français n’a pas coupé à une année extraordinaire. Consultor livre son analyse de l’année écoulée.
- En pleine reprise, le consulting forcé de se réinventer
- Télétravail : le retour en arrière n’aura pas lieu
- Télétravail : le full remote est-il l’avenir du conseil en strat ?
- Covid19 — Un partner conseille les candidats au e-recrutement
- Covid-19 – Recrutements : le conseil tire le frein à main
- Covid-19 – Entretiens à distance : comment s’y préparer
- Recrutement dans le conseil en stratégie : la guerre des talents est repartie
Dès le déclenchement du premier confinement, les consultants ont dû drastiquement revoir leur fonctionnement. Les voyages ont été arrêtés, les recrutements gelés, des consultants mis chômage partiel, des missions pro bono anticipées et des consultants dépêchés gratuitement chez les clients pour faire face à des volumes d’activité en chute libre. En quelques semaines, les Teams, les Meet, les Zoom sont devenus généralité, là où les visioconférences et le télétravail étaient utilisés avec parcimonie par le passé (relire notre article).
Les mois d’avril et de mai auront été particulièrement rudes – avec des reculs de l’ordre de 40% de l’activité. En fin d’année, le bilan est tout aussi significatif – -10% en moyenne selon le Syntec Conseil (relire notre article) – et témoigne de la violence du choc covid.
Paradoxalement, la covid fut et demeure un formidable moteur de missions de la part des entreprises et des gouvernements. C’est une constante d’ailleurs des cabinets de conseil en stratégie d’intervenir aussi bien dans des conjonctures de croissance que de récession, même s'ils sont peu nombreux à bien s'en sortir en période de récession.
La crise sanitaire n’a pas dérogé à la règle : aux quatre coins du monde, les consultants en stratégie sont abondamment intervenus — quoique souvent pro bono mais pas que — sur les politiques de dépistage (relire notre article), sur la manière de désengorger les hôpitaux, sur les stratégies de relance économique. Au point de se fourvoyer dans des publications sévèrement taclées dans l’opinion (relire notre article sur la chronique d’un bad buzz au BCG).
Le lectorat de Consultor au rendez-vous
L’ensemble de la rédaction de Consultor remercie ses fidèles lecteurs pour leur confiance renouvelée cette année : vous avez été près d’un million à visiter notre site entre le 1er janvier et le 30 novembre, un score en nette progression comparé à l’année dernière (+40% sur la même période), dont nous nous réjouissons et que nous souhaitons faire progresser encore.
Au-delà de la crise, certains faits ont par ailleurs marqué l’année comme le changement de nom de l’historique A.T. Kearney devenu Kearney à la faveur d’un rebranding global.
Cette année encore les cabinets de conseil ont confirmé le poids de leur réseau dans les plus grandes entreprises (relire notre interview de la directrice de la stratégie d’Engie, notre interview de la directrice de l’innovation chez Accor), dans les entreprises publiques (relire ici et là) mais aussi au sein du gouvernement (relire ici et là).
Pour tenir ce niveau, les cabinets continuent à tenir le haut du pavé dans les plus grandes écoles de commerce et d’ingénieur, même là où on les attendrait moins comme à l’École nationale d’administration (relire notre article), et multiplient les recrutement de profils seniors (relire notre article sur les experts partners chez Bain).
Leur attractivité demeure intacte dans ces écoles, comme en atteste le classement Consultor 2020 (relire le classement), quand bien même certains scandales viennent assombrir la réputation du secteur et de McKinsey en particulier (relire nos articles sur le remboursement d’honoraires par McKinsey à une entreprise publique belge, sur le rôle joué par McKinsey dans la crise des opioïdes aux États-Unis ).
Le secteur reste donc très porteur et les velléités de croissance sur ce segment de marché sont nombreuses (relire notre interview avec le président d’EY en France, notre article sur l’arrivée d’un DG de Covéa chez Kea, notre article sur l’ouverture de Bain à une politique d’acquisitions et notre bilan pluriannuel de qui achète qui dans le conseil en stratégie).
Avec pour tous, l’espoir d’une année 2021 plus porteuse – ou a minima moins complexe. Ce qui serait déjà un net progrès.
Les 10 articles les plus lus cette année
- Classement Consultor 2020 des cabinets de conseil en stratégie
- Bouygues, Free, SFR, Orange : « On est passé de 40 milliards d’euros de chiffre d’affaires à trois, à 30 milliards à quatre »
- EM Lyon : stop ou encore ?
- Alix Boulnois, Senior VP chez Accor : le conseil, c’est « violent et enrichissant à la fois »
- Les Big Four dégainent leur plateforme de freelances
- Covid-19 : témoignages de cinq cabinets sur les premiers impacts pour la profession
- Les conseils d’un mentor pour réussir dans le métier du conseil en stratégie
- Covid-19 – Recrutements : le conseil tire le frein à main
- Accenture strategy : les dessous de la réorganisation
- Covid-19 – Comment les entreprises de conseil absorbent le choc
Les 10 brèves les plus lues
- Info Consultor – Un ancien DG de Covéa senior partner chez Kea
- Après le conseil en stratégie, elle construit sa carrière chez Saint-Gobain
- Chez Engie, McKinsey en mission sur le dossier Endel
- Covid19 — Chez McKinsey, la 5e semaine signe le glas du télétravail « vu en rose »
- Renault : la fuite des consultants
- McKinsey, BCG et Bain, les trois plus gros employeurs à HEC
- Frédéric Arnault, passé par McKinsey et Facebook, nouveau CEO de TAG Heuer
- BCG : l'arrivée d'un expert à Paris confirme la proximité avec Renault-Nissan
- Le conseil (en strat’) dans le viseur du ministère du Travail
- BCG : un partner part chez Eurazeo
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France
- 18/11/24
L’un des ténors du BCG en France, Guillaume Charlin, 54 ans, patron du bureau de Paris entre 2018 et 2022, serait en passe de quitter le cabinet.
- 15/11/24
Toutes les entités de conseil en stratégie ne subissent pas d’incendies simultanés, comme McKinsey, mais chacune peut y être exposée. La communication de crise dispose-t-elle d’antidotes ? Éléments de réponse avec Gantzer Agency, Image 7, Nitidis, Publicis Consultants - et des experts souhaitant rester discrets.
- 15/11/24
Le partner Retail/Consumer Goods d’Oliver Wyman, Julien Hereng, 49 ans, a quitté tout récemment la firme pour créer son propre cabinet de conseil en stratégie et transformation, spécialisé dans les secteurs Consumer Goods, Luxe et Retail, comme il le confirme à Consultor.
- 13/11/24
À l’heure où les premiers engagements d’entreprises en termes d’ESG pointent leur bout du nez (en 2025), comment les missions de conseil en stratégie dédiées ont-elles évolué ? Toute mission n’est-elle pas devenue à connotation responsable et durable ? Y a-t-il encore des sujets zéro RSE ? Le point avec Luc Anfray de Simon-Kucher, Aymeline Staigre d’Avencore, Vladislava Iovkova et Tony Tanios de Strategy&, et David-Emmanuel Vivot de Kéa.
- 11/11/24
Si Arnaud Bassoulet, Florent Berthod, Sophie Gebel et Marion Graizon ont toutes et tous rejoint le BCG il y a plus de six ans… parfois plus de dix, Lionel Corre est un nouveau venu ou presque (bientôt trois ans), ancien fonctionnaire venu de la Direction du Trésor.
- 08/11/24
Trois des heureux élus sont en effet issus des effectifs hexagonaux de la Firme : Jean-Marie Becquaert sur les services financiers, Antonin Conrath pour le Consumer, et Stéphane Bouvet, pilote d’Orphoz. Quant à Cassandre Danoux, déjà partner Stratégie & Corporate Finance, elle arrive du bureau de Londres.
- 30/10/24
L’automne fait son œuvre au sein de la Firme, les feuilles tombent… et les partners aussi. Les nouveaux départs sont ceux de Flavie Nguyen et Thomas London.
- 29/10/24
Julia Amsellem, qui a rejoint l’entité de conseil en stratégie d’EY en 2017, et Étienne Costes, engagé depuis 2013, font partie des 17 membres du nouveau comex d’EY dans l’Hexagone.
- 23/10/24
C’est une étude coup de poing que le cabinet Oliver Wyman a réalisée à titre pro bono pour le collectif ALERTE (fort de 35 associations, dont Action contre la Faim, Médecins du Monde et ATD Quart Monde) dédié à la pauvreté et à l’exclusion. Elle est intitulée « Lutter contre la pauvreté : un investissement social payant. » L’une des conclusions plutôt contre-intuitive : combattre la pauvreté par des financements serait un investissement gagnant-gagnant, pour les personnes concernées comme pour l’économie nationale. Les analyses du président d’ALERTE, Noam Leandri, et de Jean-Patrick Yanitch, partner à la tête de la practice Service public et Politiques publiques en France.